Grandes marques, voyages, immobilier, enchères,- tels sont les investissements des nouveaux millionnaires asiatiques, selon le site de l’Asia Society (New York).
A une époque où le marché européen stagne, les grands groupes du luxe (LVMH, Richemont, PPR) sont de plus en plus dépendants de l’afflux de riches touristes asiatiques, lesquels dépensent davantage que Russes, Américains et Européens. Simultanément, depuis la crise financière de 2007-2008, l’Asie est devenue un marché prioritaire pour les grandes marques. Depuis 2009, selon les projections de McKinsey, la Chine est en voie de devenir, en 2015, un marché du luxe supérieur à 20 milliards d’€.
Mais les grandes marques se lancent également à la conquête de «marchés vierges» comme le Vietnam, l’Indonésie et l’Inde. LVMH tente une percée sur les marchés de Hochiminh-Ville, de Jakarta et même de Phnom Penh, ce qui en dit long sur l’émergence de nouvelles classes affluentes. Entre-temps, le goût pour le luxe, apparu au Japon et en Corée du Sud au cours des années 80, demeure un facteur important représenté, désormais, par une clientèle «plus exigeante et faisant preuve de davantage de discernement». En bref, les nouveaux riches deviennent, avec le temps, tout simplement des riches.
Affaires, divertissement, les riches asiatiques voyagent de plus en plus en quête d’expériences nouvelles, qu’il s’agisse du «tour de Hawaï en hélicoptère, de cours sur l’art à Londres ou de safaris africains». Ils placent des milliards d’€ dans l’immobilier de luxe en Californie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, des marchés beaucoup moins chers que Hong Kong ou Singapour. En outre, depuis que Hong Kong a aboli les taxes sur l’importation de vins, voilà quatre ans, les ventes aux enchères locales sont devenues les plus importantes de la planète. Dans le domaine de l’art asiatique, les collectionneurs se sont multipliés, y compris en Indonésie.