L’observatoire intergouvernemental en charge du blanchiment de l’argent et du terrorisme financier a couché l’Indonésie et la Thaïlande sur sa liste noire.
L’Indonésie et la Thaïlande ont rejoint le Myanmar (Birmanie) sur la liste noire des pays (désormais au nombre de dix-sept) qui «n’effectuent pas assez de progrès dans l’application d’un plan» de «lutte contre le risque de blanchiment des capitaux et le terrorisme financier». Cette liste est établie par le Gafi (Groupe d’action financière), organe intergouvernemental qui émet des recommandations, sans pouvoirs de sanction. Cette décision a été rapportée le 16 février à Paris par Rick McDonell, secrétaire exécutif du GAFI.
Quatre autres Etats d’Asie du sud-est (Bruneï, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam) sont sur une «liste grise» intermédiaire de vingt-deux pays qui, en dépit de leurs engagements, ne remplissent pas les critères internationaux de lutte contre le blanchiment de l’argent et le terrorisme financier. Dans une déclaration au Bangkok Post, le vice-premier ministre thaïlandais Kittiratt Na-Ranong a admis la possibilité de retards dans «l’application de réformes légales». Il a ajouté que, si la Thaïlande pouvait être une voie de «passage», il n’y avait pratiquement aucune chance qu’elle soit une « source » de ce type de financement.