Pour la première fois depuis 24 ans, l’ancienne dissidente birmane, va s’absenter de son pays. Aung San Suu Kyi doit, en juin, se rendre en Norvège et en Grande Bretagne.
Initiative impensable voilà encore quelques semaines, Mme Suu Kyi, aujourd’hui âgée de 66 ans, a fait savoir, le 18 avril, qu’elle ira, probablement en juin, à Oslo pour remercier le Comité qui lui a décerné en 1991 le Prix Nobel de la paix, puis au Royaume Uni, où elle a étudié et vécu de longues années.
Revenue en 1988 en Birmanie, au chevet d’une mère mourante, Mme Suu Kyi avait pris la tête à Rangoon de manifestations contre la dictature qui ont été dispersées dans un bain de sang par l’armée. Depuis, assignée à résidence plus de la moitié de son temps, elle n’avait jamais osé quitter la Birmanie (Myanmar), même quand son époux britannique, Michael Aris, est décédé des suites d’un cancer en 1999. Elle n’a pas vu grandir ses deux fils.
Membre d’un Parlement qui se réunit le 23 avril, la fille d’Aung San, héros de l’indépendance, estime qu’elle peut désormais se rendre à l’étranger sans risquer d’être interdite de retour. Cette décision est donc accueillie comme un signe positif. Le 13 avril, lors de son passage à Rangoon, le premier ministre britannique David Cameron l’a invité à retourner notamment à Oxford, où elle a poursuivi des études dans les années 70 et où elle a élevé ses fils lorsqu’ils étaient enfants.
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