Le manque de coordination et la concurrence entre les administrations chinoises seraient l’une des raisons des tensions croissantes en Mer de Chine du Sud.
Pékin a besoin de ramener un peu d’ordre dans sa gestion du contentieux en Mer de Chine du Sud, souligne une enquête de l’International Crisis Group (ICG) dont les résultats ont été diffusés le 23 avril. «Seule administration à disposer d’un mandat de coordination, le ministère [chinois] des Affaires étrangères n’a ni l’autorité ni les moyens de gérer les autres acteurs», estime l’ICG.
La marine de guerre se sert des tensions «pour justifier sa modernisation». Mais le principal problème est «le nombre croissant de navires paramilitaires qui jouent un rôle grandissant dans les zones disputées et en-dehors d’un cadre légal clair», poursuit le rapport, dans une allusion aux bateaux armés des services chinois des pêches. Ces bateaux ont, en particulier, été impliqués dans des incidents le long des côtes du Vietnam et dans le face-face récent, entre Pékin et Manille, autour du récif de Scarborough.
L’ICG note également que Pékin a trop souvent avancé l’argument nationaliste du caractère «indiscutable» de sa souveraineté sur 80% des eaux de la Mer de Chine du Sud pour pouvoir envisager une marche arrière sans se désavouer aux yeux du public chinois. L’ICG annonce un deuxième rapport sur les facteurs régionaux de la tension (course aux armements, nationalismes, intérêts économiques).
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