La frontière entre radicaux et terroristes islamistes est de plus en plus brouillée, conclut une enquête à Cirebon (Java ouest).
Contrairement à leurs prédécesseurs, ils ne vont plus au Pakistan ou en Afghanistan apprendre la fabrication et le maniement des explosifs. En Indonésie, les auteurs, en 2011 d’attentats-suicides (à Cirebon, contre une mosquée, 32 blessés ; à Solo, contre une église) ont appris seuls, sur la Toile, à assembler leurs bombes. Ces hommes « sont passés du maniement des bâtons et des pierres, au nom de la moralité et de la lutte contre la déviance, à l’utilisation de bombes et d’armes automatiques,- une tendance qui peut devenir la norme », estime Sidney Jones, experte de l’ICG (International Crisis Group).
Le rapport – Indonésie : From Vigilantism To Terrorism (www.crisisgroup.org) – fait valoir que les frontières idéologiques et tactiques parmi les radicaux islamistes sont désormais brouillées. Du coup, les groupes extrémistes ou les milices islamistes peuvent nourrir en recrues le terrorisme. Chômeurs sans instruction sont, au départ, des militants de mouvements radicaux animés par des prédicateurs islamistes qui prônent la violence. L’ultime pas à franchir est celui de l’action. La tolérance des autorités à l’égard des milices islamistes facilite cette évolution.
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