Des élections générales se déroulent le 7 juillet à Timor Leste. L’enjeu : le réel démarrage d’un pays vieux de dix ans seulement.
Le Parlement du Timor Leste, l’un des pays les plus pauvres d’Asie, se renouvelle le 7 juillet : 65 sièges disputés suivant la proportionnelle et selon un système de listes par une vingtaine de formations. Le scrutin est dominé par deux partis issus de la lutte contre l’occupation militaire de l’Indonésie (1975-1999) : le Fretilin et le CNRT. Mais ni l’un ni l’autre ne semble assuré de la majorité absolue et une petite formation, comme le Parti démocratique, pourrait déterminer l’orientation d’une inévitable coalition gouvernementale.
L’élection présidentielle à deux tours (les 16 mars et 16 avril) s’est déroulée dans le calme et la campagne pour les législatives en a fait autant. Si tout se passe bien, une fois de plus, lors du premier scrutin organisé sans l’assistance de l’ONU, 1.300 bérets bleus ainsi qu’un petit contingent militaire australien devraient être retirés du Timor Leste d’ici à la fin de l’année. Le pays prendrait donc, pour la première fois, entièrement sa sécurité en mains.
La très jeune population de l’ancien territoire portugais (deux tiers de moins de 30 ans) compte une bonne moitié de pauvres parmi son 1,1 million d’habitants. Le chômage est très élevé (au moins 20% en général et près de 50% chez les jeunes). Le taux d’alphabétisation est inférieur à 50%. Les recettes du pétrole (un Fonds riche de plus de 7 milliards d’€) et une aide internationale supérieure à un milliard d’€ n’ont pas encore permis de sortir de cette pauvreté. La corruption est, enfin, une dure réalité.
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