Un représentant des Nations unies tente d’obtenir des contributions des pays asiatiques pour financer le Tribunal khmer rouge, lequel est au bord de la banqueroute.
David Scheffer, l’expert auprès du secrétaire-général des Nations unies pour le Tribunal à caractère international chargé de juger les crimes des Khmers rouges essaie d’obtenir des contributions financières de nations asiatiques, hors Japon, pour pouvoir combler le déficit budgétaire béant du tribunal. A elle seule, la contribution du Japon représente plus de 50 % du budget (120 millions d’euros jusqu’à présent) du procès khmer rouge qui se tient près de Phnom Penh, au Cambodge. Toutefois, à la suite de la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, Tokyo a dû ralentir fortement son effort. Les autres donateurs traditionnels – France, Australie, Etats-Unis, pays scandinaves, Royaume-Uni – n’ont pas comblé le vide. Et les autres nations asiatiques ne se sont guère bousculées au portillon des donations depuis le début du procès en 2009.
Lors d’une présentation le 15 août au Club des correspondants étrangers en Thaïlande (FCCT), David Scheffer a indiqué qu’il était en négociation avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) et la Corée du Sud pour obtenir davantage d’argent. « Le principe de non-ingérence au sein de l’Asean commence à s’affaiblir. L’Indonésie paraît être le pays membre le plus intéressé », a affirmé l’expert onusien. Peu d’espoir en revanche du côté de la Chine, laquelle, selon David Scheffer, « n’a jamais montré le moindre intérêt pour l’établissement du tribunal durant les négociations ». « Sans doute, Pékin n’est-il pas intéressé par des témoignages devant un tribunal qui pourraient mettre en lumière les relations, à l’époque, entre le gouvernement chinois et le régime de Pol Pot », a-t-il ajouté.
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