Le général Giap, 101 ans depuis le 25 août, est dans un état de santé dit «stable». Les autorités proposent de lui consacrer, de son vivant, un musée.
Vo Nguyên Giap, né en 1911, a reçu les délégations officielles venues lui présenter leur vœux dans son lit d’hôpital à Hanoï. A cette occasion, le Musée d’histoire et l’Association de la science historique ont proposé de créer un musée consacré à celui qui a pris le camp retranché français de Diên Biên Phu, le 7 mai 1954, et mené l’offensive militaire qui s’est terminée avec la capitulation de Saigon le 30 avril 1975. Certains proposent de transformer en musée la résidence du général, une villa de style indochinois sur l’emplacement de l’ancienne citadelle de Thang Long, dans la capitale du Vietnam.
Ancien professeur d’histoire et admirateur du général Bonaparte, le général Giap a été l’un des grands capitaines du XXème siècle. Il s’est inspiré, pour prendre le camp de Diên Biên Phu, des stratèges vietnamiens qui, au fil des siècles, ont infligé de sévères défaites aux envahisseurs chinois. Il s’est également inspiré de la campagne d’Italie de Bonaparte. En 1975, jouant à la fois de l’effet de surprise, de la rapidité et de l’indécision du général Nguyên Van Thiêu, il a désorganisé les défenses de ses adversaires sud-vietnamiens, transformant en déroute leur retraite. Dans les deux cas, il s’est révélé un roi de la logistique auquel ses commandants de division obéissaient au doigt et à l’œil.
Le général Giap a connu une traversée du désert à la suite de ses désaccords avec d’autres membres du bureau politique du PC Vietnamien en 1966. Il n’a récupéré son commandement opérationnel qu’en 1972, pour défendre Hanoï et le Nord contre les raids des B-52 américains. La campagne qu’il a menée en 1975 pour prendre Saigon a duré 55 jours, soit un jour de plus que le siège de Diên Biên Phu.
En savoir plus sur Info Asie
Subscribe to get the latest posts sent to your email.