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Le sort de 2 prisonniers thaïlandais: le Cambodge plus souple

Le gouvernement cambodgien a annoncé le 10 janvier qu’il accordait des mesures de clémence à deux Thaïlandais condamnés pour « espionnage ».

Cette affaire était l’un des nombreux contentieux empoisonnant les relations entre la Thaïlande et le Cambodge. En décembre 2010, un groupe de Thaïlandais, dont certains étaient membres des Chemises jaunes ultra-royalistes et d’autres affiliés au Parti démocrate, avaient été arrêtés par l’armée cambodgienne alors qu’ils « inspectaient » une zone litigieuse sur la frontière khméro-thaïlandaise. Une vidéo, saisie ensuite par les militaires cambodgiens et postée sur le site Youtube, a montré l’un des membres du groupe en train de téléphoner à Abhisit Vejjajiva, à l’époque Premier ministre de Thaïlande, en lui disant « nous sommes maintenant en territoire cambodgien ».

Tous les membres du groupe avaient été condamnés à des peines de plusieurs années de prison par un tribunal de Phnom Penh en 2011, mais seuls Veera Somkwamkid, un leader des Chemises jaunes, et Ratri Pipattanapaiboon, sa secrétaire, n’avaient pas bénéficié d’un sursis. Veera avait écopé d’une peine de huit ans et Ratri de six ans. Les efforts du gouvernement d’Abhisit pour obtenir leur libération avaient échoué, le Premier ministre cambodgien Hun Sen ne portant guère son homologue thaïlandais de l’époque dans son cœur.

Les mesures de clémence annoncées le 10 janvier constituent l’aboutissement des efforts du gouvernement de Yingluck Shinawatra, laquelle a discuté directement du sujet avec Hun Sen en novembre dernier. Ratri bénéficie d’un pardon et pourra donc revenir sous peu en Thaïlande. La peine de Veera a été réduite de six mois, mais il semble qu’il pourra aussi bénéficier d’un pardon dans quelques mois. Ce geste de bonne volonté de la part de Phnom Penh intervient alors que les Chemises jaunes relancent une campagne de mobilisation sur la question du terrain, revendiqué par les deux pays, autour du temple de Preah Vihear, en prévision d’une décision de la Cour internationale de justice de La Haye à ce sujet annoncée pour octobre prochain.

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Vietnam : un bâtisseur chargé de pourfendre la corruption

Nguyên Ba Thanh, l’homme qui a fait la fortune de Danang, est chargé de nettoyer les écuries d’Augias du PC. Un honneur plein de risques, une partie de quitte ou double.

Danang, le grand port du Vietnam central est en plein boom. Les ponts futuristes s’alignent désormais sur la rivière Han, qui traverse la ville. De la presqu’île de Son Tra, qui protège une rade exceptionnelle, à la charmante petite ville historique de Hoi An, à trente km au sud, se développe rapidement une riviera dotée d’établissements de grand luxe et d’une autoroute proche de la côte. A Danang même, de véritables palaces, au goût parfois douteux, s’alignent pour accueillir  mariages ou autres fêtes de nouveaux riches.

L’auteur de ce miracle économique est Nguyên Ba Thanh, 60 ans, un homme à poigne, très exigeant, qui a planifié le développement de Danang. Cette ville est en voie de devenir le port du nord-est de la Thaïlande avec le projet financé par la Malaisie de construire, à travers le sud du Laos, une voie ferrée rattachant le pont de Savannakhet sur le Mékong à la frontière vietnamienne.

A Danang, Thanh, 60 ans, a fait «du bon travail», estime le chercheur David Koh dans les colonnes du Straits Times. «Mercuriel, autoritaire et décisif, quitte à admonester souvent l’administration urbaine pour son inefficacité», ajoute Koh. Et c’est sans doute la raison pour laquelle le bureau politique l’a choisi pour prendre la tête de la Commission des affaires intérieures du PC, supprimée en 2006 et qui vient d’être ressuscitée. L’objectif : éradiquer la corruption à l’intérieur du parti (ou, du moins, en rayer les aspects les plus négatifs).

Dents longues ou pas, une telle promotion tient de l’ordre. Pour l’ancien secrétaire du PC à  Danang, elle représente un marchepied incontournable pour accéder au politburo. La tâche s’annonce, toutefois, très délicate car Thanh doit gagner à sa cause une majorité de membres du bureau politique, sans laquelle il ne pourra pas agir. Or, en dépit de la gestion désastreuse de l’économie et des entreprises publiques, aucune tête importante n’a sauté lors du long plénum du PC consacré, en octobre 2012, à la corruption. Les embuscades s’annoncent nombreuses.

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Thaïlande

Thaïlande : verdict en faveur de Karens victimes d’une pollution

La cour administrative suprême a condamné l’administration thaïlandaise à dédommager  22 Karens affectés par une  pollution.

C’est un verdict historique, car il est rare dans l’histoire de la justice de Thaïlande que la bureaucratie soit mise à l’index pour sa négligence. Après une bataille judiciaire de neuf ans, le Département de contrôle de la pollution, division du ministère des Sciences, de la technologie et de l’environnement, a été condamné à payer 4 millions de bahts (99.000 €) à 22 villageois karens affectés par un incident de pollution. En 1998, une usine de transformation de plomb avait évacué des déchets liquides toxiques dans la crique de Klity, dans la province de Kanchanaburi, où s’approvisionnaient en eau et en gibier les villageois karens. De nombreux cas d’empoisonnement au plomb parmi les enfants des villages environnants avaient été révélés et l’usine avait dû fermer ses portes la même année.

Selon le Bangkok Post, le Département de contrôle de la pollution avait toutefois attendu neuf mois après la découverte de la pollution pour demander au département forestier l’autorisation de nettoyer la crique. De plus, il a fallu cinq années supplémentaires pour que le département construise une digue qui bloque les eaux polluées. La cour administrative a estimé que l’incident témoignait de l’inexistence d’un plan d’urgence dans ce type de situation, avec pour conséquence un impact sévère sur l’environnement et les villageois. Dans son verdict, elle a aussi demandé au Département de contrôle de la pollution de prendre des dispositions rapides pour nettoyer la crique et ramener le taux de plomb à un niveau acceptable. Selon le Bangkok Post, juste après le jugement, le directeur du département a néanmoins affirmé qu’une méthode de « dilution naturelle » du plomb continuerait à être utilisée.

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Asean : un Vietnamien à la barre en pleine période de crise

Rééquilibrage américain, poussée chinoise, communauté économique en 2015, le Vietnamien Lê Luong Minh, nouveau secrétaire général de l’Asean, ne va pas chômer.

Pour succéder à Surin Pitsuwan, ancien parlementaire et ancien ministre des affaires étrangères de Thaïlande rompu aux négociations, l’Association des nations de l’Asie du sud-est a choisi comme secrétaire général un vétéran de la diplomatie du Vietnam, Lê Luong Minh, 61 ans, formé en Inde (université Jawaharlal Nehru, New Delhi), ambassadeur à l’ONU pendant sept ans (dont un an à la présidence du Conseil de sécurité en 2008-2009), et vice-ministre depuis.

C’est la première fois que le secrétariat général, dont le siège est à Jakarta, est confié à l’un des quatre Etats membres admis au sein de l’Asean après la fin de la Guerre froide (le Vietnam en 1995, la Birmanie et le Laos en 1997, le Cambodge en 1999). En outre, le secrétariat et la présidence annuelle de l’Asean (assurée par Brunei) se retrouvent, en 2013, entre les mains de deux des quatre Etats membres directement impliqués dans le contentieux en mer de Chine du Sud (les deux autres sont les Philippines et la Malaisie).

Lors de sa prise de fonctions le 9 janvier, Minh s’est d’ailleurs empressé de déclarer vital d’accélérer la négociation avec la Chine d’un Code de conduite en mer de Chine du Sud, dont le principe a été adopté voilà dix ans déjà. Cette position, acceptée par les dix Etats membres de l’Asean, aura donc un effet rassurant quand on sait que Pékin continue d’exercer des pressions quotidiennes sur Hanoï dans des eaux que les Vietnamiens appellent la mer de l’Est.

Le mandat de quatre ans de Minh correspond à la phase finale – et très délicate – de la mise en place par l’Asean d’une communauté économique rassemblant plus d’un demi-milliard de gens, soit 8% de la population mondiale. «Le flot plus ouvert d’investissements, de capitaux, de travail, de biens et de services vont poser différents défis et vont offrir différentes opportunités aux Etats membres», a-t-il estimé le 9 janvier, selon le Straits Times de Singapour, en prévenant que l’intégration ne sera pas complète sans une réduction des écarts de développement au sein de l’Association.

Face à une Chine voisine et très entreprenante, plusieurs Etats de l’Asean ont accueilli favorablement ce que Barack Obama a d’abord présenté comme le «pivotement» des Etats-Unis vers l’Asie et qu’il définit aujourd’hui comme un «rééquilibrage» dans tous les domaines. Ce face-à-face entre les deux éléphants de l’Asie-Pacifique sera d’autant plus difficile à gérer pour Minh que son secrétariat général dispose de moyens très limités. En passant le relais à Minh, Surin a déclaré que la décennie en cours compte beaucoup plus de défis que la précédente. «Les superpuissances arrivent. Nous sommes le centre de gravité de la planète. Nous ne pouvons écarter personne. Nous pouvons seulement gérer les relations pour contribuer à l’équilibre stratégique que nous souhaitons voir se déployer ici».

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Politique Société Thaïlande

Thaïlande : le feuilleton de la discorde

L’annulation de la diffusion du dernier épisode d’un feuilleton met en ébullition le landerneau politique thaïlandais.

C’est une tempête dans un verre d’eau comme la Thaïlande en a le secret. La chaîne 3 de la télévision thaïlandaise, de loin la plus regardée, a annulé au dernier moment le 4 janvier la diffusion du dernier épisode du feuilleton « Au-dessus des nuages » (Neua Mek 2, en thaï), estimant son contenu «inapproprié». La série raconte l’histoire d’un Premier ministre sans scrupules, adepte de la magie noire, qui essaie d’obtenir par tous les moyens une concession pour le lancement d’un satellite de communications. Une allusion plutôt transparente à l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, exilé à Dubai et condamné en 2008 à deux ans de prison pour abus de pouvoir, et aussi milliardaire et fondateur d’un empire de télécommunications.

Selon l’édition en ligne du quotidien Asian Wall Street Journal, l’annulation a mené de nombreux Thaïlandais à se demander si le gouvernement dirigé par Yingluck Shinawatra, sœur cadette de Thaksin, a ordonné à la chaîne de stopper le feuilleton ligitieux. Supinya Klangnarong, membre de la Commission nationale de la diffusion et de télécommunications, organisme indépendant et conforme à la Constitution, a fait part publiquement de ses doutes vis-à-vis du gouvernement. Le quotidien thaïlandais The Nation a rapporté qu’un sexologue qui animait un programme très populaire sur la chaîne 3 a démissionné, après avoir écrit sur sa page Facebook que l’annulation de la diffusion du dernier épisode du feuilleton était « une disgrâce ». Le gouvernement, via porte-parole, a jusqu’à présent nié vigoureusement être impliqué de quelque manière que ce soit dans l’incident. De son côté, le réalisateur de la série, Nonzee Nimibutr, a écrit un sobre commentaire sur sa page Facebook : « RIP Neua Mek 2. Dormez bien ».

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Hong Kong Thaïlande Viêtnam

Saisie de cornes de rhinocéros en Thaïlande

La police aéroportuaire de Bangkok a saisi le 6 janvier des cornes de rhinocéros pour une valeur de 450.000 €.

La police de l’aéroport international de Suvarnabhumi, à Bangkok, avait été alertée par un informateur. Sur la base de cet indice, elle a fouillé les bagages de Pham Quang Loc, un Vietnamien âgé de 56 ans qui arrivait d’un pays africain, du Mozambique ou d’Ethiopie selon les sources. Elle y a trouvé quatre cornes de rhinocéros sectionnées en six morceaux. Les officiels de Thaïlande estiment que la cargaison, pesant un peu plus de dix kilos, a une valeur marchande de 450.000 €. Selon la loi thaïlandaise, Pham Quang Loc est passible de quatre ans de prison s’il est condamné pour trafic de parties d’animaux protégés.

Selon le site vietnamien d’information Tuoi Tre News, un autre Vietnamien a également été arrêté le 6 janvier à l’aéroport Tan Son Nhat de Ho Chi Minh-ville avec six cornes de rhinocéros, pesant un total de 16,5 kilos, dissimulées dans ses bagages. Il arrivait du Mozambique. Ces arrestations interviennent trois jours après une saisie record à Hong Kong, le 3 janvier, lors de laquelle 779 morceaux d’ivoire provenant de défenses d’éléphant et pesant un total de 1.323 kilos, ont été trouvés dans un conteneur transporté par voie maritime en provenance du Kenya. Aucune arrestation n’a encore eu lieu. L’Asie du Sud-Est est un important point de transit des produits exotiques animaliers, particulièrement des défenses d’éléphants et des cornes de rhinocéros, très demandées en Chine. Le Vietnam est également un très gros consommateur de ces produits illégaux.

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Inde Thaïlande

La Thaïlande n’est plus le premier exportateur de riz

Pénalisée par son programme de soutien aux prix du riz, la Thaïlande a été dépassée par l’Inde et le Vietnam.

Pour la première fois en 30 ans, la Thaïlande a perdu sa place de premier exportateur mondial de riz, selon le quotidien de Singapour The Straits Times. Le royaume a exporté l’an dernier moins de sept millions de tonnes de riz, contre 10 millions pour l’Inde et 7,5 millions pour le Vietnam. L’une des raisons de cette dégringolade réside, avance le journal, dans le programme gouvernemental d’assistance aux riziculteurs, lequel consiste à acheter la céréale à un prix de 50 % supérieur à celui du marché. Ce programme, mis en place par le gouvernement de Yingluck Shinawatra depuis sa prise de pouvoir en juillet 2011, a abouti à l’accumulation de 20 millions de tonnes de riz dans des entrepôts, le gouvernement étant incapable d’écouler ces stocks sur un marché mondial où la demande s’est affaiblie.

Ce programme de soutien, fortement apprécié par les paysans, a été l’objet de nombreuses critiques de la part du parti Démocrate d’opposition ainsi que d’experts agricoles. Ceux-ci soulignent son coût exorbitant : 376 milliards de bahts (9,5 milliards d’euros) pour la saison agricole qui s’est achevée en septembre dernier, soit 3,4 % du PIB national. Selon un exportateur cité par The Straits Times, le programme est « intenable ». Un rapport récent de la Banque Mondiale a mis en exergue le fait que les paysans augmentaient le nombre de récoltes au détriment de la qualité pour profiter des hauts prix d’achat. « Ces subventions à la production rizicole pourraient ralentir la transformation nécessaire de l’agriculture thaïlandaise », note le rapport. Les rendements de la riziculture en Thaïlande sont parmi les plus faibles au monde.

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Analyse Thaïlande

Chronique de Thaïlande : la peine de mort sur le fil du rasoir

Entre 1935 et 2009, 371 condamnés à mort ont été exécutés en Thaïlande. Les autorités du pays semblent vouloir rejoindre désormais les rangs des pays abolitionnistes.

Si l’on s’en tient au nombre de peines de mort prononcées, la Thaïlande figure encore dans le peloton de tête au sein de l’Asie du Sud-Est, devancée seulement par les leaders incontestés de cette pratique macabre et inhumaine, la Malaisie et Singapour. Une peine de mort est prononcée en moyenne par semaine par des tribunaux thaïlandais, soit environ une cinquantaine par an. L’an dernier, la presque totalité de ces peines ont été prononcées dans les trois provinces du sud du pays – Pattani, Yala et Narathiwat – où une insurrection séparatiste meurtrière a repris vigueur ces huit dernières années. A la date d’octobre 2012, 649 condamnés à mort se trouvaient dans des prisons de Thaïlande, la plupart à Bang Kwang, la prison dite de « sécurité maximum » dans la banlieue nord de Bangkok. A titre de comparaison, 900 condamnés attendent leur exécution dans des geôles de Malaisie. Deux pays de la région ont aboli la peine capitale : le Cambodge depuis la constitution de 1993 et les Philippines. Un troisième, le Timor oriental, ne l’a jamais inscrite dans ses codes de lois après être devenu formellement indépendant en 2002.

Généralement, la population thaïlandaise est plutôt partisane de la « rétribution », comme l’avait montré le fort taux d’approbation de la « guerre contre la drogue » menée par le Premier ministre de l’époque, Thaksin Shinwatra, en 2003. Des suspects étaient abattus sommairement par des commandos de la police, sans autre forme de procès. Malgré cela, le royaume semble évoluer progressivement vers une position moins radicale. Quand le vice-Premier ministre, Chalerm Yoombarung, s’est engagé au début de l’été dernier à faire exécuter les condamnés à mort pour trafic de drogue « dans les quinze jours de leur condamnation », un pardon royal a été décrété pour tous les condamnés à mort dont le processus judiciaire était arrivé à terme à l’occasion de l’anniversaire de la reine Sirikit le 12 août. Chalerm semble avoir compris le message et s’est fait plus discret, du moins sur ce chapitre. Depuis que la peine de mort a été appliquée aux crimes de trafic de drogue dans les années 80, la grande majorité des peines capitales ont été prononcées dans ces cas de figure.

Un site internet mis en place par l’ONG thaïlandaise de protection des droits de l’Homme Union for Civil Liberties (1) fournit de nombreuses informations sur la peine de mort en Thaïlande. La pratique ancienne était de faire abattre le condamné au fusil mitrailleur, mais en 2003, Bangkok a changé la méthode d’exécution pour passer aux injections létales. Selon Danthong Breen, président d’UCL, une équipe thaïlandaise s’est alors rendue aux Etats-Unis pour être initiée à la méthode et, à son retour, quatre condamnés ont été exécutés au titre de la « mise en pratique ». Une fleur de lotus et des bâtons d’encens sont insérés dans les mains du condamné et un bonze (si le condamné est bouddhiste) prononce un sermon juste avant l’exécution.

Les deux dernières exécutions ont eu lieu en 2009. Avant son exécution, le condamné est autorisé à passer un unique coup de téléphone mais, comme souvent la personne à l’autre bout est absente, la famille du condamné n’est généralement informée de l’exécution que quand on lui demande de venir prendre le corps.

Le mois dernier, William Schabas, professeur de droit international, a mené une mission d’évaluation de la situation des droits de l’Homme en Thaïlande pour le compte du Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme. Il s’est vu assurer personnellement par le procureur général qu’il n’y aurait plus d’exécution capitale en Thaïlande. Toutefois, cette disposition ne sera probablement pas inscrite dans une loi. Si les propos du procureur général sont confirmés par les faits, la Thaïlande pourrait faire partie des pays abolitionnistes en 2019, quand il n’y aura plus eu d’exécution durant une période consécutive de dix ans.

(1)   http://www.deathpenaltythailand.blogspot.com/