Dans cette cité-Etat, des règles strictes limitent les contenus mentionnant des sujets LGBT+ dans la presse.
Des articles sur des sujets LGBT+, des reportages sur la « positivité corporelle » avec des photos de femmes semi-nues, des entretiens avec des activistes singapouriens… Les autorités de Singapour ont annoncé avoir sanctionné, vendredi 14 octobre, l’édition locale du magazine de mode Vogue. La publication est accusée d’avoir enfreint « les directives relatives au contenu des magazines lifestyle locaux » en publiant des images de nus et des contenus « faisant la promotion de familles non traditionnelles », selon le ministère, qui n’a pas précisé quels contenus étaient en cause.
Le ministère de la Communication et de l’Information de Singapour a déclaré qu’il avait adressé une sévère mise en garde au magazine Vogue et « révoqué » son permis de publication d’un an. Vogue a ensuite demandé un nouveau permis, qui lui a été accordé pour seulement six mois, selon le ministère.
Le groupe Condé Nast a lancé l’édition singapourienne de Vogue il y a deux ans, avec l’objectif de produire « un contenu qui incite à la réflexion afin de favoriser le changement pour le bien ».
La première sanction de ce type depuis 2014
A Singapour, où la publication de magazines est assujettie à l’obtention d’un permis, des règles strictes limitent les contenus mentionnant des sujets LGBT+ dans la presse. Les magazines ont ainsi l’interdiction de promouvoir les « modes de vie alternatifs », définis comme déviant du concept de « famille traditionnelle ». La réglementation interdit également la publication d’images de nus, y compris « les représentations de modèles semi-nus dont les seins et/ou les organes génitaux sont couverts par des mains, des matériaux ou des objets ».
C’est la première fois que les autorités réduisent la durée d’un de ces permis depuis 2014, quand une revue artistique locale avait été sanctionnée pour « contenu…
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