Les établissements secondaires sont le théâtre d’une violence croissante en Indonésie, avec morts d’enfants. Les autorités réagissent mollement.
«Aucun parent ne devrait envoyer son enfant à l’école le matin en se demandant s’il en reviendra en vie». Tel est le cri d’alarme lancé dans un éditorial par le Jakarta Globe. Le 26 septembre un lycéen a été tué dans une bagarre alors qu’un autre était grièvement blessé dans une autre. Quarante-huit heures auparavant, un garçon âgé de quinze ans a été mortellement blessé à coups de couteau au cours d’un affrontement du même genre entre lycéens, rapporte également le quotidien anglophone de Jakarta.
Selon des statistiques officielles, 339 bagarres impliquant collégiens et lycéens ont été rapportées en 2011, dans l’ensemble de l’Indonésie. Bilan : 82 morts. «C’est inacceptable, et nos officiels devraient être mis en cause pour laisser ces incidents se produire et se multiplier», estime le Jakarta Globe. Des experts ont déjà appelé à une refonte de l’enseignement, notamment secondaire, qui «met trop l’accent sur l’apprentissage par cœur et pas assez sur le façonnement du caractère». Le quotidien rapporte également que «la violence en classe est aussi commune, des enseignants frappant, semble-t-il, leurs élèves».
Beaucoup de ces bagarres entre élèves d’institutions différentes se déroulent à l’extérieur, dans la rue, comme c’est d’ailleurs le cas en Thaïlande. Le quotidien note que la police ne se déplace guère pour y mettre un terme et que la non-application de la loi encourage les jeunes à faire ce qu’ils veulent. Il arrive aussi que les agents de police n’osent pas s’interposer, de peur que les lycéens appartiennent à des familles influentes. «Notre système d’éducation tue nos enfants», titre le Jakarta Globe.
En savoir plus sur Info Asie
Subscribe to get the latest posts sent to your email.