Les bénéfices des grandes marques de cigarettes ne cessent d’augmenter en Indonésie. Et ce n’est pas fini.
Les campagnes et les mesures anti-tabac ont beau se multiplier en Indonésie, les fumeurs y sont de plus en plus nombreux. Rien n’y fait. En 2011, Aldi Rizal, âgé de 2 ans, avait fait sensation en consommant deux parquets de cigarette par jour (il a arrêté depuis). Plus de 400 000 enfants âgés de 10 à 14 ans fumaient en 2010 (contre 71 000 en 1995). Selon le Jakarta Globe, la Commission nationale pour la protection de l’enfance pense que leur nombre était le double voilà deux ans.
Selon le Jakarta Post, le premier fabricant de cigarettes, Hanjaya Mandala Sapoerna, a vu les recettes de ses ventes augmenter de 31,56% pendant le premier trimestre de 2012 (et ses bénéfices augmenter de 37,74% par rapport au premier trimestre 2011). Le deuxième fabricant national, Gudang Garam, a vu les siennes croître de 21,07% (et ses bénéfices de 10%).
L’une des raisons: alors que le pouvoir d’achat augmente régulièrement dans une économie à la croissance solide, le prix des cigarettes reste peu élevé, ce qui permet aux fabricants de reporter sur le consommateur le poids de taxes supplémentaires (déjà + 16% en 2012). Le paquet de cigarettes le plus populaire coûte moins d’un euro (contre plus de 3 € à Singapour). La deuxième raison : les mises en garde contre les effets du tabac sur la santé ont une influence encore très limitée. Dans le quatrième pays le plus peuple du monde, avec 240 millions d’habitants, deux cent mille individus sont morts en 2011 de maladies liées à la consommation de tabac.
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