Face à l’arrivée massive d’investisseurs, la Birmanie est confrontée à la nécessité de protéger l’environnement si elle veut éviter le sort des pays voisins.
La ruée des hommes d’affaires vers la Birmanie (Myanmar) pour étudier les possibilités d’investissement inquiète les militants de la protection de l’environnement. Ils craignent que la riche biodiversité de ce pays, isolé de l’extérieur pendant les soixante années de régime militaire, devienne victime de l’ouverture économique engagée depuis un an par le gouvernement civil du Président Thein Sein.
La Birmanie n’a pas été épargnée dans le passé par les entrepreneurs avides d’exploiter les forêts et les autres ressources naturelles, qu’il s’agisse des firmes coloniales britanniques avant la seconde guerre mondiale, des forestiers de Thaïlande dans les années 90 ou des firmes hydroélectriques de Chine plus récemment. Mais ce pays, situé entre les flancs de l’Himalaya, le sous-continent indien, la péninsule malaise et l’Asie du Sud-Est continentale abrite encore une faune considérablement plus variée que celle des nations voisines. On y trouve 1.099 espèces d’oiseaux sud-est asiatiques sur un total de 1.324. En termes de superficie, sa forêt tropicale se classe dans les premiers rangs mondiaux aux côtés du Brésil, de l’Inde et de la République Démocratique du Congo.
Les organisations de protection de l’environnement comme la Société de Préservation de la Vie sauvage (Wildlife Conservation Society) craignent surtout l’arrivée massive d’investisseurs malaisiens et indonésiens dans le domaine des plantations de palmiers à huile. Il n’existe pas encore de loi sur la protection de l’environnement dans le pays.
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