Le gouvernement birman a rendu le 3 septembre à la vie civile 42 enfants soldats, âgés de 15 à 17 ans.
Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent également des enfants dans leurs rangs.
L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.
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