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Politique Viêtnam

Vinalines : Hanoi fait le ménage dans les compagnies d’Etat

Trois anciens dirigeants de la compagnie nationale de shipping ont été arrêtés. Une enquête a été ouverte sur cette compagnie d’Etat à la gestion douteuse.

Les medias du Vietnam ont rapporté l’arrestation, le 18 mai, de Duong Chi Dung, qui a dirigé la compagnie d’Etat Vinalines pendant sept ans avant d’être promu, en février 2012, directeur de l’administration maritime. Deux anciens collaborateurs de Dung, Mai Van Phuc (ex-directeur général) et Tran Huu Chieu (son adjoint) ont également été placés sous les verrous.

L’inspection d’Etat aurait rapporté, selon le quoditien Thanh Nien (La Jeunesse) et le site VnExpress, de «nombreuses irrégularités» dans la gestion de Vinalines de 2007 à 2010, en particulier l’acquisition de vieux cargos – contraire au règlement – et l’inefficacité de leur utilisation. Les bénéfices rapportés par Vinalines ont été mis en doute, notamment en raison des importantes pertes annoncées récemment par plusieurs de ses filiales en dépit de la vente de nombreux biens.

Cinq des filiales déficitaires d’une autre compagnie d’Etat, Vinashin, au bord de la banqueroute en 2010, on été transférées à Vinalines en 2011. Mais, avant même ce boulet supplémentaire, Vinalines était en difficulté. Sa flotte de 154 cargos représente la moitié de la capacité vietnamienne de transport maritime, un secteur nettement dominé par les étrangers. Vinalines doit être restructurée et ses résultats financiers devraient être rendus publics avant toute opération de sauvetage.

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Indonésie Politique

Corruption: les députés indonésiens passent en tête

Selon les sondages, les institutions les plus corrompues d’Indonésie sont la police, la justice et le Parlement. Les élus semblent désormais l’emporter.

Les statistiques de la Commission pour l’éradication de la corruption (KPK) de l’Indonésie montrent qu’en 2012, «les législateurs sont en tête de la liste des gens inculpés pour avoir contrevenu à la loi et arrêtés en tant que suspects de corruption», rapporte le 8 mai le Jakarta Globe. «Six membres de la Chambre des députés et de celle des représentants de régions» sont actuellement impliqués dans des affaires de corruption, a déclaré Johan Budi, porte-parole de la KPK à Jakarta.

Le deuxième contingent de personnes inculpées pour corruption est fourni par les institutions privées. Le troisième est formé par les hauts-fonctionnaires et les autorités élues de province, comme les gouverneurs ou les maires. Pendant les quatre premiers mois de l’année, la KPK a récupéré l’équivalent de quelque deux millions d’€ volés à l’Etat.

A la suite de la réélection en 2009 de Susilo Bambang Yudhoyono (SBY), il y avait eu un débat public sur une «maffia judiciaire» de connivence avec des officiers de police. Peu de sanctions avaient été prises et le débat était retombé. Les deux Chambres ont été accusées, de leur côté, de dépenses inconsidérées, y compris dans des «voyages d’études» à l’étranger. Ces développements, ainsi que l’inaction de SBY, expliqueraient une désaffection croissante à l’égard des élites politiques.