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Asie Société

Les tigres asiatiques : disparus ou menacés de disparition

Sur les huit espèces de tigres asiatiques, trois sont disparues. Les cinq autres sont menacées de disparition.

Plus de cent mille tigres étaient encore en liberté sur notre planète au début du XX° siècle. Il n’en reste plus que 3.500 de nos jours. Les autres sont en captivité, ce qui est considéré comme l’un des moyens de préserver certaines espèces. Près de Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, se trouve le «Royaume des tigres», centre d’élevage financé par les visiteurs et où naissent une quinzaine de bébés tigres chaque année.

En Indonésie, le tigre de Bali, l’espèce la plus petite, a disparu dans les années 1940. Celui de la Caspienne est porté disparu depuis les années 1970. C’est également le cas du tigre de Java, qui n’a plus été repéré depuis quatre décennies sur une île, il est vrai, surpeuplée.

Parmi les cinq espèces encore en liberté en Asie figure le tigre de Chine, dont on évalue la population dans une fourchette de 20 à 40 bêtes. Le tigre de Sibérie – le plus impressionnant, certains mâles pesant 300 kilos – est également menacé : 400 environ sont encore en liberté et 700 en captivité. Il resterait, en liberté, un millier de tigres du Bengale, entre 400 et 500 tigres de Sumatra et moins de 1.500 tigres d’Indochine, répartis entre le Cambodge, le Laos, la Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam.

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Analyse Asie Indonésie

La saga d’Umar Patek, terroriste et démolisseur

Depuis le 13 février, au tribunal de Jakarta ouest, se déroule le procès de celui qui a fabriqué les bombes de l’attentat qui a fait 202 morts à Bali en 2002.

Umar Patek, 42 ans, javanais, est le fils d’un modeste commerçant de viande de chèvre. Il n’a sûrement pas suivi l’exemple de son père. Jeune, il a quitté l’Indonésie pour se rendre en Afghanistan dans des camps d’entrainement d’Al Qaïdah. Devenu expert en explosifs, il a été apparemment impliqué dans une série d’attentats en Indonésie, le soir du réveillon de Noël 2000. Il a admis avoir  fabriqué les deux bombes qui ont explosé dans un bar et une boîte de nuit à Kuta (Bali) le 12 octobre 2002, faisant 202 victimes, dont 88 Australiens, et des douzaines d’invalides à vie.

Ses empreintes digitales ont été retrouvées dans la maison où les bombes ont été assemblées, à Denpasar, chef-lieu de Bali. Toutefois, celui que la presse appelle «Demolition Man»  affirme qu’il n’a pas participé à la pose des bombes. Il a également déclaré n’avoir aucun lien avec Al Qaïdah. Il n’avait, dit-il, aucune ambition de rencontrer Oussama Bin Laden lorsqu’il a été arrêté à Abbottabad (Pakistan) en mars 2011, soit deux mois avant le raid américain contre le domicile du leader d’Al Qaïdah, non loin de là.

Les démentis et les affirmations d’Umar Patek ont été mis à mal, le 19 avril, par la déposition d’un agent de FBI américain, Frank Pellegrino, lequel a affirmé que Patek, lors d’un séjour aux Philippines, avait déclaré à des compagnons qu’il souhaitait retourner en Afghanistan et au Pakistan pour y travailler avec Bin Laden. Patek a été un proche de deux hommes aujourd’hui prisonniers des Américains : Khalid Sheikh Mohammed, l’ancien chef de la propagande d’Al Qaïdah, et Hambali, arrêté en Thaïlande en 2003 et auparavant principal opérateur de la Jemaah Islamiyah, réseau terroriste en Asie du sud-est.

Spécialiste de l’assemblage de bombes, qu’il a enseigné au gré de ses pérégrinations, Patek a séjourné à plusieurs reprises dans le sud des Philippines. Entre 1996 et 1998, il a été un compagnon du Front moro islamique de libération (Fmil) à Mindanao. Après l’attentat de Bali, il y est retourné pour se placer sous la protection du Fmil ou d’Abou Sayyaf. Beaucoup plus tard, en 2009, en compagnie de son beau-frère Dulmatin, il a participé aux attentats contre deux grands hôtels de Jakarta.

A la suite de ces attentats, Dulmatin s’est réfugié dans un camp clandestin d’entrainement à Atjeh, détruit par la police en février 2010. Dulmatin lui-même a été abattu le mois suivant à Jakarta par une unité anti-terroriste indonésiene. De son côté, Umar Patek a réussi à s’enfuir vers le Pakistan, où il a été arrêté et d’où il a été extradé en août 2011. Son procès reprend le 23 avril à Jakarta.

Jean-Claude Pomonti

 

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Indonésie Société

Terrorisme : cinq suspects tués à Bali

L’unité anti-terroriste indonésienne a lancé deux raids contre des suspects à Bali. Cinq hommes ont été tués et des armes récupérées.

Cinq individus soupçonnés de terrorisme ont été abattus à Bali, dans la nuit du 18 au 19 mars, au cours de deux raids menés par le Détachement-88, l’unité anti-terroriste de la police indonésienne. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus pendant plusieurs minutes à Denpasar, le chef-lieu de Bali (deux tués), et dans un bungalow d’hôtel (trois morts) à Sanur, une localité populaire parmi les touristes étrangers.

La police a affirmé que les deux raids étaient liés, que les suspects ont riposté ou essayé de s’échapper, et que des armes ont été retrouvées sur place. L’un des morts a été identifié comme appartenant à un réseau terroriste. Les individus abattus se préparaient à attaquer des banques pour financer de nouveaux attentats, a indiqué la police en n’écartant pas la possibilité d’attentats lors de grandes parades organisées à la veille du Nyepi, Nouvel an balinais ou « jour du silence ».  En octobre 2012, l’Indonésie commémorera le dixième anniversaire de l’attentat de Bali qui avait fait 202 morts, dont 88 touristes australiens. Formé avec des aides australienne et américaine à la suite de cet attentat, le Détachement 88 a la réputation de recourir à des méthodes expéditives.

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Indonésie Tourisme

Garuda, l’indonésienne, vole vers l’Est

Reflet de la crise en Europe, Garuda, compagnie nationale aérienne indonésienne, réoriente son expansion vers le marché Asie-Pacifique, le plus prometteur.

La compagnie nationale d’Indonésie a annoncé supprimer quatre vols hebdomadaires sur sept Jakarta-Amsterdam et renoncer à son projet d’ouverture, en 2013, de lignes aériennes reliant la capitale indonésienne à Paris, Francfort, Londres et Rome. La raison : le déclin du nombre des passagers liés à la récession en Europe. «Nous n’allons pas ajouter des vols ou ouvrir de nouvelles lignes aussi longtemps que la zone euro demeurera en crise»,  a déclaré, le 24 janvier, Pudjobroto, l’un des dirigeants de Garuda, selon le Jakarta Globe.

En revanche, Garuda va ouvrir, le 27 avril, une nouvelle ligne (cinq vols hebdomadaires) entre Denpasar (Bali) et Haneda (Tokyo), pour remplacer la ligne actuelle Denpasar-Nagoya. Ses vols entre Jakarta et Taipeh deviendront quotidiens le 19 mai. Un vol hebdomadaire supplémentaire sera introduit sur la ligne JakartaKuala Lumpur. Garuda va également multiplier les vols intérieurs (Jakarta-Pekanbaru, Jakarta-Batam, Bandung-Surabaya). Comme le tourisme, le trafic aérien se porte bien en Indonésie (une augmentation de 15% des passagers sur les lignes intérieures), mais Garuda doit impérativement rentabiliser ses lignes (une chute de 15% de ses actions à la bourse de Jakarta en 2012).

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Expatriés

Une Française préside l’Indonesian Heritage Society

Korinnick Lemarie, spécialiste de l’Indonésie, a été nommée présidente de la prestigieuse Indonesian Heritage Society basée à Jakarta.

Une Française, Korinnick Lemarie, a hérité de la présidence de l’Indonesian Heritage Society. Elle entend se consacrer à la gestion de l’ONG, à l’adaptation de sa bibliothèque à Jakarta, ainsi qu’au renforcement des liens avec d’autres ONG culturelles, a-t-elle déclaré, le 8 février, au Jakarta Globe.

Originaire du nord de la France, K. Lemarie a découvert l’Indonésie dans les années 80, lors d’un voyage en famille. «Un rêve d’enfant», dit-elle. Après avoir étudié les beaux arts à Londres, elle a passé un an en Australie, puis deux mois à Bali et à Yogyakarta, où elle a étudié le batik. A son retour en France, elle a poursuivi ses études sur l’Indonésie. Revenue en Indonésie pour y participer à la création d’un laboratoire de langues à Jakarta, elle y restée et a épousé, en 1998, un Indonésien qu’elle a suivi en poste à l’étranger (Inde, Chine, Thaïlande, Philippines).

Établie à Jakarta depuis 2008, elle s’est aussitôt inscrite à l’Indonesian Heritage Society. Un moyen  «de gagner du temps» ; un «lien extraordinaire pour l’information, l’expérience, les contacts», dit-elle. Et «convivial», ce qui ne gâche rien.