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Thaïlandais et Birmans, main dans la main pour lutter contre le trafic de drogue en Asie

La Thaïlande et la Birmanie ont longtemps été les principales plaques tournantes du trafic d’opium et de d’héroïne.

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Thaïlande

Thaïlande : haro sur les criminels étrangers

Le bureau de l’immigration thaïlandais se donne pour objectif d’éradiquer les malfrats étrangers sur le sol national en 2013.

C’est un exemple parmi d’autres, mais il témoigne de ce que les malfaiteurs étrangers se sentent fort à l’aise pour opérer en Thaïlande. La corruptibilité de la police, la facilité de se fondre dans la masse des touristes et l’existence de réseaux communautaires bien protégés des regards curieux font du royaume un paradis pour les hors-la-loi. Un Américain age de 53 ans a été arrété début janvier après avoir été accusé d’avoir subtilisé l’équivalent de deux millions de bahts (50.000 €) en espèces et en biens dans un hôtel de l’île de Koh Samui, dans le sud du pays. Il avait notamment dévalisé 52 coffres gardés par une agence de voyage à l’intérieur d’un hôtel. A l’occasion de l’annonce de cette arrestation, le général de police Panu Kerdlappol, chef du bureau de l’immigration, l’a déclaré haut et clair : le crime étranger ne passera pas.

Selon le Bangkok Post, dix groupes de nationalités activement impliqués dans des activités criminelles ont été identifiés par le Bureau. Les Sud-Américains, notamment les Mexicains, les Colombiens et les Guatémaltèques affectionnent les vols dans les hôtels. Les Russes dominent le proxénétisme. Les Africains, les Iraniens et les Irakiens sévissent dans le trafic de drogue. Les Européens et les Américains brillent dans le secteur des crimes informatiques. Tous ces groupes seront ciblés dans la campagne de nettoyage du Bureau de l’immigration, qui précise que de nombreux autres bandits utilisent la Thaïlande comme une base de repli.

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Analyse Thaïlande

Chronique de Thaïlande : la peine de mort sur le fil du rasoir

Entre 1935 et 2009, 371 condamnés à mort ont été exécutés en Thaïlande. Les autorités du pays semblent vouloir rejoindre désormais les rangs des pays abolitionnistes.

Si l’on s’en tient au nombre de peines de mort prononcées, la Thaïlande figure encore dans le peloton de tête au sein de l’Asie du Sud-Est, devancée seulement par les leaders incontestés de cette pratique macabre et inhumaine, la Malaisie et Singapour. Une peine de mort est prononcée en moyenne par semaine par des tribunaux thaïlandais, soit environ une cinquantaine par an. L’an dernier, la presque totalité de ces peines ont été prononcées dans les trois provinces du sud du pays – Pattani, Yala et Narathiwat – où une insurrection séparatiste meurtrière a repris vigueur ces huit dernières années. A la date d’octobre 2012, 649 condamnés à mort se trouvaient dans des prisons de Thaïlande, la plupart à Bang Kwang, la prison dite de « sécurité maximum » dans la banlieue nord de Bangkok. A titre de comparaison, 900 condamnés attendent leur exécution dans des geôles de Malaisie. Deux pays de la région ont aboli la peine capitale : le Cambodge depuis la constitution de 1993 et les Philippines. Un troisième, le Timor oriental, ne l’a jamais inscrite dans ses codes de lois après être devenu formellement indépendant en 2002.

Généralement, la population thaïlandaise est plutôt partisane de la « rétribution », comme l’avait montré le fort taux d’approbation de la « guerre contre la drogue » menée par le Premier ministre de l’époque, Thaksin Shinwatra, en 2003. Des suspects étaient abattus sommairement par des commandos de la police, sans autre forme de procès. Malgré cela, le royaume semble évoluer progressivement vers une position moins radicale. Quand le vice-Premier ministre, Chalerm Yoombarung, s’est engagé au début de l’été dernier à faire exécuter les condamnés à mort pour trafic de drogue « dans les quinze jours de leur condamnation », un pardon royal a été décrété pour tous les condamnés à mort dont le processus judiciaire était arrivé à terme à l’occasion de l’anniversaire de la reine Sirikit le 12 août. Chalerm semble avoir compris le message et s’est fait plus discret, du moins sur ce chapitre. Depuis que la peine de mort a été appliquée aux crimes de trafic de drogue dans les années 80, la grande majorité des peines capitales ont été prononcées dans ces cas de figure.

Un site internet mis en place par l’ONG thaïlandaise de protection des droits de l’Homme Union for Civil Liberties (1) fournit de nombreuses informations sur la peine de mort en Thaïlande. La pratique ancienne était de faire abattre le condamné au fusil mitrailleur, mais en 2003, Bangkok a changé la méthode d’exécution pour passer aux injections létales. Selon Danthong Breen, président d’UCL, une équipe thaïlandaise s’est alors rendue aux Etats-Unis pour être initiée à la méthode et, à son retour, quatre condamnés ont été exécutés au titre de la « mise en pratique ». Une fleur de lotus et des bâtons d’encens sont insérés dans les mains du condamné et un bonze (si le condamné est bouddhiste) prononce un sermon juste avant l’exécution.

Les deux dernières exécutions ont eu lieu en 2009. Avant son exécution, le condamné est autorisé à passer un unique coup de téléphone mais, comme souvent la personne à l’autre bout est absente, la famille du condamné n’est généralement informée de l’exécution que quand on lui demande de venir prendre le corps.

Le mois dernier, William Schabas, professeur de droit international, a mené une mission d’évaluation de la situation des droits de l’Homme en Thaïlande pour le compte du Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme. Il s’est vu assurer personnellement par le procureur général qu’il n’y aurait plus d’exécution capitale en Thaïlande. Toutefois, cette disposition ne sera probablement pas inscrite dans une loi. Si les propos du procureur général sont confirmés par les faits, la Thaïlande pourrait faire partie des pays abolitionnistes en 2019, quand il n’y aura plus eu d’exécution durant une période consécutive de dix ans.

(1)   http://www.deathpenaltythailand.blogspot.com/

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Asie Social Thaïlande

La Thaïlande face au problème croissant de l’opium

La découverte d’un vaste champ d’opium dans le nord du royaume alerte les autorités de la Thaïlande.

Depuis des décennies, la culture du pavot à opium dans le nord de la Thaïlande, près des frontières de la Birmanie et du Laos est considérée comme étant sous contrôle : seuls quelques paysans dans des zones reculées continuaient à cultiver des petites parcelles de pavots, dont l’opium, une fois extrait, était le plus souvent directement consommé par les villageois. Les projets menés par le roi de Thaïlande pour substituer diverses cultures (café, fraises…) à l’opium sont généralement considérés comme des réussites, y compris par l’agence onusienne de lutte contre la drogue (UNDOC). Mais, selon le quotidien de Singapour The Straits Times, la découverte fin décembre par la police thaïlandaise d’un champ d’opium de près de 13 hectares dans le district de Chai Prakan, dans la province de Chiang Mai, a montré la nécessité de renforcer la vigilance dans ce domaine, même si la priorité des autorités de Thaïlande reste la lutte contre le trafic de méthamphétamine. Cela fait plusieurs décennies qu’on n’avait pas trouvé un si vaste espace de culture consacré aux pavots.

The Straits Times cite également un expert de la lutte contre le trafic de drogue, lequel souligne que « la demande d’héroïne augmente », tirée notamment par les consommateurs chinois. En juillet 2011, la police australienne a saisi une cargaison de 306 kilos de méthamphétamine sous forme de cristaux cachée dans des poteries en provenance de Thaïlande. La cargaison contenait aussi 252 kilos d’héroïne. Une fois récoltée, l’opium est envoyé en Birmanie pour être transformé en héroïne dans des «laboratoires» proches de la frontière. L’héroïne est ensuite acheminée vers la Thaïlande, qui constitue un pays de transit alimentant le marché international.

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Social Thaïlande Tourisme

Thaïlande: deux étrangers retrouvés morts dans un hôtel

Deux touristes, un Canadien et un Australien, ont été retrouvés sans vie dans une chambre d’hôtel. La police penche pour la thèse de l’overdose.

Selon le quotidien thaïlandais Bangkok Post, une femme de ménage a retrouvé le 26 octobre les corps sans vie du Canadien Angus Eric Campbell, 27 ans, et de l’Australien Stephen Casamel, 31 ans, dans une même chambre de l’hôtel Park Plaza, donnant sur l’avenue Sukhumvit, près du carrefour Asoke à Bangkok. La police touristique a indiqué que les deux touristes étaient morts « entre 12 et 24 heures» avant qu’ils soient découverts, et qu’une «poudre blanche» et des ustensiles pour consommer de la drogue avaient été retrouvés près des corps. Selon un policier, «lors de l’autopsie initiale, le docteur a dit qu’ils étaient morts d’une overdose de drogue». On ignore le lieu exact d’origine d’Angus Eric Campbell au Canada. Stephen Casamel était originaire de New South Wales en Australie.

En juin dernier, deux jeunes femmes originaires de Québec, les sœurs Bélanger, avaient été retrouvées mortes dans une chambre d’un hôtel de l’île de Koh Phi Phi, leur corps couverts de vomissements et portant des marques d’éruptions cutanées. La cause exacte du décès n’a pas encore été déterminée. En août, un jeune Français et un Britannique sont morts dans l’incendie d’une discothèque de l’île de Phuket, la grande île du sud de la Thaïlande.

 

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Société Thaïlande

Une prison de Thaïlande au centre d’un vaste trafic de drogue

L’agence gouvernementale thaïlandaise de lutte contre le blanchiment d’argent (Amlo) a révélé que cinq détenus d’une prison située dans le sud du royaume contrôlaient un important trafic de drogue.

Selon une enquête de l’Amlo, cinq détenus de la prison de Nakhon Sri Thammarat, dans la péninsule méridionale de la Thaïlande, ont organisé un vaste trafic de drogue s’élevant à 350 millions de bahts (9,2 millions d’euros) avec la complicité de membres du personnel pénitencier. Le quotidien Bangkok Post a précisé dans un article publié le 16 août que ces détenus possédaient cinq comptes bancaires et qu’ils faisaient des virements à des centaines d’autres comptes dont certains étaient détenus, via des mandataires, par des fonctionnaires. Le colonel Sihanart Prayoonrat, secrétaire-général de l’agence anti-blanchiment, a estimé que cette opération n’était que l’un des nombreux trafics de drogue organisés à partir de cette prison. « Le montant total du trafic pourrait atteindre un milliard de bahts (26 millions d’euros) », a-t-il assuré.

L’enquête est en cours et devrait aboutir rapidement à des inculpations. L’agence anti-blanchiment effectue aussi des contrôles dans les prisons de Bang Kwang et de Klong Prem, à Bangkok, ainsi que dans celles de Rayong, de Khao Bin et de Klong Phai, où elle suspecte l’existence de trafics similaires.

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Société Thaïlande

Thaïlande : une mystérieuse unité brutalise des prisonniers

Des violences ont été exercées dans plusieurs prisons du royaume par des policiers vêtus de noir alors que les autorités carcérales multiplient les fouilles.

Les derniers incidents ont eu lieu les 16 et 17 mai dans la prison de sécurité maximum de Bangkwang, à Nonthaburi, où sont détenus les condamnés à de longues peines de prison et les condamnés à mort. D’après le témoignage de plusieurs prisonniers, des hommes vêtus de noir et le visage masqué ont fait irruption dans le quartier des condamnés à mort et ont commencé à les battre «sans raison apparente». Selon ces détenus, ces violences ont causé la mort d’un détenu ; un autre a été grièvement blessé. Un raid similaire a eu lieu le 9 mai au Centre correctionnel pour les drogués, un centre de détention spécialisé situé à l’intérieur de la prison Klong Prem, dans le quartier de Don Meuang, dans le nord de Bangkok.

D’après une lettre signée par 95 détenus étrangers et envoyée à leurs ambassades respectives ainsi qu’à plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, des individus vêtus de noir ont exercé des «actes d’extrêmes violences» contre les détenus lors d’une fouille pour chercher des téléphones portables et de la drogue. Ces hommes ont «interrogé» certains détenus en leur liant les bras et les jambes et en les battant. Selon des détenus, 150 personnes ont ensuite dû recevoir un traitement médical. Auparavant, cette mystérieuse unité de la police aurait aussi «visité» des prisons de la province de Nakhon Sri Thammarat. Ces incidents interviennent alors que les autorités carcérales tentent d’éradiquer la présence de téléphones portables et de drogue dans les prisons.

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Indonésie Société

Consommation de drogues: des pilotes indonésiens sanctionnés

L’aviation civile indonésienne effectue des contrôles auprès des équipages. Résultat : sept pilotes ont été récemment sanctionnés pour consommation de drogues.

L’Indonésie a connu, voilà quelques années, de graves problèmes de sécurité aérienne, à telle enseigne que ses avions, y compris ceux de la compagnie nationale Garuda, avaient été temporairement interdits dans les aéroports européens. Alors que cette mauvaise image s’estompe, le trafic aérien se heurte à une nouvelle difficulté. Des tests sanguins effectués de septembre 2011 à début février 2012 ont déjà conduit à la sanction de six pilotes, tous employés par la compagnie privée Lion Air. Leurs licences ont été révoquées.

Le septième cas a été révélé, le 6 février à l’aéroport international Sukarno-Hatta de Jakarta, lors du contrôle de 94 membres d’équipages. «Un co-pilote a été interdit de vol parce qu’il s’est avéré positif» à la consommation de drogues, selon le vice-ministre des transports, Bambang Susantono. «Une analyse plus poussée [des urines] est donc nécessaire», a-t-il ajouté. L’identité du co-pilote et celle de la compagnie qui l’emploie n’ont pas été divulguées. Le vaste archipel indonésien est un lieu de passage et de consommation de drogues, notamment
d’amphétamines.