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Viêtnam

Vietnam : résurgence de la maladie pieds-mains-bouche

Un jardin d’enfants a dû fermer provisoirement ses portes dans la province de Quang Tri. La maladie pieds-mains-bouche continue de frapper au Vietnam.

Début septembre, donc peu après la rentrée scolaire, une crèche de la commune de Hai Hoa, dans la province de Quang Tri (centre Vietnam), a rapporté quinze cas de pieds-mains-bouche. «Nous devons attendre que la maladie disparaisse pour rouvrir nos portes», a déclaré la directrice adjointe de ce jardin d’enfants, selon le site Thanh Nien.

Les services de santé de la province ont rapporté 840 cas, dont 50 en septembre. A l’échelon national, 29 enfants seraient déjà morts du pieds-mains-bouche en 2012, dont les trois quarts âgés de trois ans ou moins. En 2011, selon Thanh Nien, la maladie a fait 169 victimes et il y a eu, selon l’OMS, 420.000 malades, contre de 10.000 à 15.000 les années précédentes.

Due à l’entérovirus EV-71, la maladie se signale par l’apparition d’ampoules et de boursouflures sur les pieds, les mains, les genoux, les épaules, la bouche. Il n’existe aucun vaccin et seules des mesures d’hygiène, notamment se laver régulièrement les mains, permettent de lutter contre. Pieds-mains-bouche est également présente dans d’autres pays d’Asie, notamment en Chine, au Cambodge et en Thaïlande.

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Asie Social Société

Selon l’Unicef, les violences contre les enfants sont fortement présentes en Asie-Pacifique

L’organisation onusienne a lancé officiellement le 8 août à Bangkok un rapport compilant des centaines d’études sur les mauvais traitements à l’encontre des enfants dans la région Asie-Pacifique.

Dans le rapport intitulé Child Maltreatment. Prevalence, Incidence and Consequences in East Asia and Pacific, l’Unicef a fait la synthèse de 356 études effectuées entre 2000 et 2010 par des organisations internationales, des gouvernements et des organisations non gouvernementales. Elle en conclut que les violences à l’encontre des enfants, qu’ils s’agissent de violences physiques, d’abus sexuels ou de violences émotionnelles, sont largement répandues dans la région. Ainsi, selon les pays, entre 9 % et 25 % des enfants subissent des violences sévères, incluant des bastonnades à mains nues ou avec des objets et pouvant entrainer des blessures.

En Chine, les mauvais traitements sont exercés le plus souvent par les parents, mais aussi par les enseignants. L’école est le lieu privilégié où ces violences sont infligées. Au Vietnam, selon une étude de cas figurant dans le rapport, le concept de masculinité, enraciné dans la culture, favorise les châtiments corporels au sein de la famille ; ces châtiments sont souvent dispensés par le père ou le grand père de l’enfant.

Le rapport de l’Unicef. qui peut être téléchargé sur le lien http://www.unicef.org/eapro/Child_Maltreatment.pdf, insiste sur le fait que ces violences, qu’elles soient physiques ou émotionnelles, ont un impact à long terme sur les enfants, une fois ceux-ci devenus adultes. Les tendances dépressives et suicidaires sont beaucoup plus élevées chez les jeunes qui ont subi des violences sexuelles ou physiques pendant leur enfance. Dans les campagnes chinoises, la première cause de mortalité des jeunes filles est ainsi le suicide. L’étude constate également que les violences contre les enfants se produisent dans tous les milieux sociaux, et ne sont pas, comme des observateurs candides peuvent le croire, confinées aux familles les plus pauvres.

Ce rapport est une première étape pour faire prendre conscience aux sociétés et aux gouvernements asiatiques de l’ampleur du fléau, de manière à pouvoir ensuite mieux le combattre, comme cela s’est produit en Europe et aux Etats-Unis.

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Société Thaïlande

Virus mortel: des enfants cambodgiens interdits en Thaïlande

Les autorités de la province thaïlandaise de Surin ont reçu l’ordre de ne pas permettre aux enfants cambodgiens de venir sur les marchés frontaliers.

Beaucoup des commerçants cambodgiens qui viennent vendre leurs marchandises ou s’approvisionner au marché de Chong Chom, l’un des principaux points de passage frontalier dans la province de Surin, sont accompagnés de leurs enfants. Ils les placent parfois pour la journée dans des jardins d’enfants de Dan, la ville la plus proche, ou, le plus souvent, les gardent près d’eux au marché. Selon le quotidien thailandais Bangkok Post, les garde-frontières et les fonctionnaires de la province de Surin interdiront désormais aux Cambodgiens de venir avec leurs enfants par crainte de l’entrée en Thaïlande de la forme virulente du virus de la maladie mains-pieds-bouche qui a tué plus de soixante enfants au Cambodge. Cette souche virale est un entérovirus de type 71.

Parallèlement, les cours ont été suspendus dans une école primaire de Bangkok, l’école Sathit Chula, à cause de la progression parmi les élèves de la maladie mains-pieds-bouche sous sa forme bénigne. Le directeur du Bureau épidémiologique thaïlandais Pasakorn Akarasewi a indiqué que 13.000 cas de la maladie avaient été rapportés en Thaïlande dans les six premiers mois de l’année, soit une nette augmentation par rapport à la même période l’an dernier (environ 5.000 cas). S’appuyant sur les informations que lui ont communiquées les autorités sanitaires cambodgiennes, Pasakorn a estimé que la maladie serait maîtrisée au Cambodge d’ici 30 à 45 jours.

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Société Viêtnam

Vietnam: 200 enfants noyés en deux mois

En raison d’une vague de chaleur, les enfants se mettent à l’eau dans les rivières, les canaux, à la mer. Deux cents noyades ont été recensées en deux mois.

Dans la province centrale de Nghe An, quatorze  enfants se sont noyés ces deux dernières semaines. Dans celle méridionale de Dong Nai, cinq enfants, dont trois appartenant à la même famille, en ont fait autant le même jour, le 12 mai. Depuis 2005, indique Nguyên Trong An, un responsable de la protection des enfants, sur plus de 7.000 décès accidentels d’enfants recensés au Vietnam, 50% ont été la conséquence de noyades. Telles sont les données rapportées par le site VietNamNet.

Dans de nombreux cas, les enfants sont victimes de l’inattention et de la négligence de leurs parents. La plupart des noyades a lieu parce que les enfants ne savent pas nager ou n’ont pas appris les gestes nécessaires pour éviter une noyade. Dans le delta du Mékong, où les enfants vivent souvent sur des bateaux et circulent sur de petites embarcations, 35% seulement des enfants âgés de 12 à 15 ans savent nager. Dans le Nord, cette proportion tombe à moins de 10%.

Des programmes d’enseignement de la natation ont été mis en place mais sont difficiles à appliquer : les écoles ne disposent pas de piscine. Quant à la prévention, elle se heurte à un manque d’effectifs : un volontaire seulement par commune, alors que les communes sont peuplées en moyenne de 25.000 habitants.

 

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Indonésie

Multiplication des enlèvements d’enfants en Indonésie

Un récent rapport sur les enlèvements d’enfants lie leur multiplication au laxisme de la police en Indonésie.

Au cours des trois derniers mois, huit petites filles ont été kidnappées dans le sud de Sulawesi (Célèbes). Une autre – un bébé d’un an – a été enlevée à Yogyakarta avec l’intention de la vendre à un couple de Jakarta, a rapporté Arist Merdeka Sirait, président de Komnas Anak (Commission nationale pour la protection de l’enfance). Selon le Jakarta Globe, les fillettes de Sulawesi, retrouvées vivantes, avaient subi des violences sexuelles. A Yogyakarta, un homme a été arrêté pour avoir tenté d’acheter le nourrisson.

Arist a déclaré le 22 mars que l’approche de la police est «très faible». Elle s’en prend, dit-il, aux individus pris sur les faits alors que «la plupart des enlèvements impliquent des réseaux auxquels la police devraient faire la guerre». Elle ne le fait pas. Résultat : les kidnappings se multiplient (Komnas Amnak indique que 120 enlèvements lui ont été rapportés en 2011, contre 111 en 2010). Arist dit que «les cibles sont toujours des enfants de familles pauvres et dans le besoin ; les syndicats disposent de gens qui les surveillent».

En 2010, à la suite d’une série d’enlèvement dans le Grand Jakarta, des foules apeurées avaient tué trois hommes soupçonnés d’avoir organisé l’abduction d’enfants. A l’époque, toujours selon le Jakarta Globe, Arist avait admis que l’accumulation des cas de disparitions non résolus par la police avait contribué à provoquer une paranoïa.