Après l’envahissement par les eaux du centre-ville de Sukhothai, les autorités thaïlandaises affirment qu’il n’y aura pas de réédition de la catastrophe de 2011.
Le centre de Sukhothai est sous un mètre d’eau, les inondations progressent dans les provinces de Pichit, de Phitsanulok et d’Ayutthaya, mais rassurez-vous : tout va bien ! C’est en substance le message délivré par les autorités thaïlandaises devant la montée des craintes au sein de la population. L’inondation-éclair le 10 septembre du centre-ville de Sukhothai, près des ruines de l’ancienne capitale royale, a frappé les imaginations et mis en mouvement tout ce que la Thaïlande compte d’autorités en matière de gestion des eaux. « Les inondations peuvent toucher certaines régions, mais cela n’aura absolument pas l’ampleur de ce qu’on a vu en 2011 », a assuré Royol Chitradon, membre de la Commission de gestion des inondations, cité par le quotidien Bangkok Post.
Selon celui-ci, deux des grands-barrages réservoirs du Nord, les barrages Sirikit et Bhumibol, ne sont qu’à moitié pleins. Ils ne libèrent que cinq millions de mètres cubes d’eau par jour contre 30 à 50 millions de mètres cubes l’an passé, affirme l’expert. De surcroît, cinq tempêtes avaient successivement malmené la Thaïlande en 2011, ce qui n’est pas le cas cette année. « Il faudrait une tempête énorme ou cinq tempêtes pour connaître une situation de l’ampleur de celle de l’an dernier », dit-il. Les inondations dans certaines provinces, conclut-il avec un sens logique imperturbable, sont dues à de fortes pluies. Pas besoin donc de paniquer. Mais prenez tout de même votre parapluie, on ne sait jamais.