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Birmanie Politique Social

Birmanie : des manifestants contre une mine chinoise inculpés

Huit leaders des manifestations contre une mine chinoise dans le nord-ouest de la Birmanie sont jugés à Rangoon.

Selon la BBC, huit personnes impliquées dans les manifestations de la fin novembre pour s’opposer à l’extension de la mine de cuivre de Monywa, dans la division de Sagaing, ont comparu le 4 décembre devant le tribunal de Rangoon. Ils ont été inculpés d’incitation à émeutes et de manifestation illégale. Le 29 novembre, la police anti-émeutes avait donné l’assaut contre les camps des manifestants, intallés autour de la mine, à coup d’engins incendiaires et de grenades lacrymogène. Environ 70 personnes avaient été blessées dont au moins une vingtaine de bonzes. Les images de certains d’entre eux, sérieusement brûlés, ont été répercutées à travers tous le pays par l’internet et les réseaux sociaux.

La mine de Wethmay, près de Monywa, est exploitée dans le cadre d’une opération conjointe entre le conglomérat militaire birman Myanmar Economic Holdings et la firme d’armements chinoise Norinco. Les manifestants dénoncent les impacts négatifs sur l’environnement du projet et affirment que leurs terres leur ont été confisquées sans indemnisation adéquate. La firme chinoise dit avoir négocié les questions sociales et environnementales avec les autorités birmanes et avoir versé des compensations financières via le gouvernement birman.

Selon la BBC, la controverse autour de mine de Wethmay est devenue une cause nationale, suivie de près par la presse birmane en pleine floraison. Tant du point de vue de la population birmane que de celui de la communauté internationale, elle est considérée comme le premier test sérieux de la volonté d’ouverture politique du gouvernement du président Thein Sein.

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Politique Thaïlande

Thaïlande: loi d’urgence à Bangkok

Le gouvernement thaïlandais a décidé d’imposer la Loi sur la sécurité intérieure dans une partie de Bangkok en prévision d’une manifestation de ses opposants.

Le Conseil des ministres a décidé de mettre en vigueur la Loi sur la sécurité intérieure (ISA) dans trois districts de Bangkok – Dusit, Phra Nakhorn et Pomprap Sattruphai – pour se préparer à la manifestation anti-gouvernementale organisée par le mouvement Siam Pitak le 24 novembre. La loi sera appliquée dès le 22 novembre et son application levée le 30 novembre si la situation est calme. Selon le quotidien The Nation, cette loi permettra au gouvernement de Thaïlande de faire appel aux forces armées si la police ne parvient pas à contrôler la foule. Le Bangkok Post rapporte de son côté que la décision de recourir à cette loi d’urgence a été prise sur proposition du Conseil national de sécurité et sur la base de rapports des services de renseignements, selon lesquels la manifestation pourrait mettre en danger la vie des personnes et provoquer des dégâts matériels.

La dernière fois que la Loi sur la sécurité intérieure a été décrétée à Bangkok remonte à avril-mai 2010, quand le gouvernement d’Abhisit Vejjajiva faisait face à des manifestations de dizaines de milliers de Chemises rouges, partisanes de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra. La cheffe actuelle du gouvernement, Yingluck Shinawatra, sœur cadette de Thaksin, doit expliquer à la télévision le 22 novembre dans la soirée les raisons de la mise en vigueur de cette loi. Le mouvement Siam Pitak rassemble les Chemises jaunes et les Chemises multicolores, émanations de l’establishment conservateur et des élites urbaines.

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Birmanie Société

Nouvelles manifestations contre les coupures de courant en Birmanie

Les réactions maladroites du gouvernement et le soutien d’Aung San Suu Kyi donnent de l’élan au mouvement de protestation.

Les manifestations pour dénoncer l’insuffisance de l’approvisionnement en électricité, qui ont débuté le 20 mai, sont devenues quotidiennes en Birmanie, bien qu’elles ne mobilisent pour l’instant que quelques centaines de personnes à chaque rassemblement. Ce mouvement pourrait s’étendre après une réaction brutale de la police, laquelle a arrêté cinq manifestants lors d’un rassemblement le 24 mai à  Pyay, à 260 kilomètres au nord-ouest de Rangoon. De surcroît, un conseiller du président Thein Sein a avivé les tensions lorsqu’il a déclaré publiquement que les Birmans devraient «économiser», comme les Japonais l’ont fait après le tsunami qui a frappé leur pays l’an dernier. «Allumons nos bougies dans nos maisons après avoir éteint les lumières et tout ira bien», a déclaré ce conseiller, Ko Ko Hlaing, dont les propos ont aussitôt été propagés sur les réseaux sociaux et ont provoqué de nombreux commentaires enflammés. Les manifestants défilent bougies à la main pour signifier leur mécontentement devant l’incapacité du gouvernement à assurer un approvisionnement en électricité 24 heures sur 24. Dans la seconde ville du pays, Mandalay, les habitants ne bénéficient de l’électricité que trois à quatre heures par jour.

Le 25 mai, peu avant le début d’une manifestation, Aung San Suu Kyi a apporté son soutien à cette campagne. «Je suis contente de voir (ces bougies), parce que je sais que ces gens s’expriment de manière pacifique. Je me souviens d’un ancien proverbe : si vous allumez une torche, une bougie, cela signifie : faites ce que vous pouvez faire», a-t-elle dit. Le gouvernement a annoncé l’achat de plusieurs générateurs pour essayer de pallier la pénurie de courant. Les deux principaux mouvements de protestation de ces 25 dernières années, en 1988 et en 2007, ont débuté à cause d’un mécontentement devant les conditions de vie.

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Indonésie

Manifestations contre la hausse des prix en Indonésie

Un bras de fer s’est amorcé en Indonésie entre le gouvernement et un mouvement populaire contre une hausse du prix de l’essence annoncée pour le 1er avril.

Des manifestations contre la hausse des prix des carburants ont pris une tournure violente, lundi 26 mars, notamment dans la grande ville de Medan (Sumatra-Nord), dont l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures et où des actes de vandalisme ont été commis. Des incidents ont également eu lieu à Makassar,  ville militante de Sulawesi-Sud, et à Bandoung (Java-Ouest) ainsi que dans deux villes de Java-Central (Solo et Yogyakarta), selon le Jakarta Post.

Afin de pouvoir réduire à terme d’énormes subventions, le gouvernement a annoncé qu’il comptait notamment relever de 33% le prix de l’essence (le portant à un demi-euro le litre). Cette mesure, prévue pour le 1er avril, doit être débattue par le Parlement le 29 mars. Les leaders des étudiants et les syndicats ouvriers espèrent faire pression pour forcer le gouvernement à renoncer à une hausse des prix des carburants qui se répercuterait dans beaucoup d’autres domaines (industrie, transports, alimentaire).

Suharto, en mai 1998, avait dû se retirer à la suite des manifestations contre la cherté de la vie. Quand elle était présidente, Megawati Sukarnoputri, avait renoncé à cette hausse. Plus courageux, le président Susilo Bambang Yudhoyono avait maintenu cette hausse pendant son premier mandat. Mais, cette fois-ci, sa majorité parlementaire semble sur la réserve. Le bras de fer se poursuit.