Des Chinois qui pratiquent l’aquaculture à proximité du complexe aéroportuaire de Cam Ranh font l’objet d’une enquête. Leur présence est apparemment illégale.
Situées à proximité du complexe aéroportuaire militaire de la baie de Cam Ranh, quelque huit cents hectares de fermes d’élevage de poissons, pour la plupart sans licence, font l’objet d’une inspection des autorités de la province de Khanh Hoa, dans le centre du Vietnam. Des ressortissants chinois figureraient parmi les opérateurs de ces fermes d’élevage, rapporte le quotidien Thanh Nien (la Jeunesse).
Cette enquête intervient alors que des bateaux de pêche vietnamiens sont régulièrement arraisonnés par des bateaux armés chinois qui leur interdisent l’accès des zones de pêche dans l’archipel voisin des Paracels. Le Comité populaire de Cam Ranh a également été invité à enquêter sur la présence de Chinois en ville. Un autre quotidien vietnamien, Tuoi Tre, a rapporté que les fermes d’élevage, où figurent une dizaine d’experts chinois, sont situées à environ 200 mètres à l’est du port militaire de Cam Ranh.
Cam Ranh avait été l’une des plus importantes bases américaines pendant la guerre. En 1978, à la suite d’un pacte de coopération de 25 ans, le Vietnam avait autorisé les Soviétiques à utiliser ses installations aéroportuaires. La présence russe a pris fin en 2003. Depuis, le Vietnam achète des chasseurs bombardiers et des sous-marins qui utilisent le complexe aéroportuaire doté d’un port en eau profonde dans l’une des baies les mieux abritées du pays.