Les productions étrangères investissent le royaume pour bénéficier des conditions locales de tournage.
Que cela soit pour tourner des fictions, des séries télés, des documentaires ou des publicités, la Thaïlande séduit de plus en plus les producteurs et réalisateurs étrangers. La campagne marketing initiée par le Département du tourisme et l’Office du film de Thaïlande semble porter ses fruits. Le site eturbonews rapporte en effet que pas moins de 606 réalisations ont été produites par 46 pays différents en 2011, générant 39.2 millions de dollars de revenus pour le royaume. Sur le total, 296 tournages concernaient des publicités, 86 des séries télés et 35 des long-métrages.
Sans surprise, d’autres pays asiatiques comme l’Inde, le Japon ou la Corée du Sud sont les plus demandeurs, suivis par les pays européens. Ubolwan Sucharitakul, directeur par intérim du l’Office du film de Thaïlande, voit plusieurs raisons à l’attrait de son pays : « La Thaïlande a la chance de bénéficier de paysages uniques et de décors variés, ainsi que d’équipes techniques qualifiées et bilingues, qualités qui s’additionnent pour donner un excellent rapport qualité-prix – exactement ce que recherchent les productions aujourd’hui. »
Quelques productions françaises ont récemment tourné des films sur le sol thaïlandais. Luc Besson y a par exemple tourné son long-métrage sur Aung San Suu Kyi – « The Lady » – avec les décors, acteurs et équipes de tournage locaux. Christian Clavier y a aussi réalisé en partie sa première comédie : On ne choisit pas sa famille. Au niveau international, la pitrerie hollywoodienne Very Bad Trip 2 a été tournée dans la capitale. Nicholas Winding Refn, lauréat du prix de la mise en scène au festival de Cannes 2011, a lui aussi choisi Bangkok pour y placer l’intrigue de son nouveau thriller, Only God Forgives, avec Ryan Gosling en vedette et dont la sortie est prévue en 2013.