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Birmanie

Plusieurs séismes frappent le nord de la Birmanie

 La région de Mandalay a été secouée par une série de tremblements de terre qui ont provoqué victimes et dégâts matériels.

Une forte secousse sismique a secoué la ville de Mandalay, dans le nord de la Birmanie, peu avant huit heures du matin, selon un journaliste d’Asie-Info sur place. “La secousse a duré environ une minute et on a pu la sentir très nettement. Les occupants des bâtiments sont immédiatement sortis dans la rue”, a-t-il precisé. Il se trouvait au second étage d’un hôtel du centre ville quand le tremblement de terre a frappé à 7h42. Une série de secousses secondaires de faible intensité ont ensuite été ressenties, la dernière a 17h30.

Selon le US Geological Survey, le séisme était d’une intensité de 6,8 sur l’échelle de Richter. Son épicentre se trouvait à 52 km au nord-est de la ville de Shwebo, dans la région de Sagaing, à l’ouest de Mandalay. Selon l’Organisation humanitaire Save the Children, qui est présente dans de nombreuses régions du pays, au moins 13 personnes ont été tuées. Six ont été tuées près de la ville de Sint Ku, lorsqu’une mine d’or s’est effondrée. Quatre ouvriers ont été tués lors de l’affaissement d’un pont en construction près de Shwebo. A Mandalay, plusieurs bâtiments et pagodes se sont fissurés. De nombreux magasins ont fermé provisoirement, mais la principale pagode de la ville, le temple de Mahamuni qui abrite une antique statue de Bouddha en bronze est resté ouvert au public.

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Asie Indonésie

Indonésie : une importante fracture de la plaque tectonique

Les deux séismes «colossaux» et récents au large de l’Indonésie sont le fruit de «la cassure progressive de la plaque tectonique indo-australienne».

Le site Maxisciences ( www.maxisciences.com ) fait état de travaux rapportés par la revue Nature le 26 septembre et qui estiment que «cette plaque se déchirerait littéralement en deux au large de Sumatra», la grande île du nord de l’Indonésie. Maxisciences poursuit : «Cette fracture serait à l’origine des colossaux séismes qui ont frappé le nord-est de l’océan Indien le 11 avril 2012 ». Ces «séismes jumeaux» ont été d’une magnitude de 8,6 et de 8,2 sur l’échelle de Richter.

Le premier séisme a été causé par «la rupture d’au moins quatre failles sous-marines en l’espace de 2 minutes et 40 secondes». Le second est intervenu «deux heures plus tard, quand une cinquième faille s’est rompue». Maxisciences rapporte que les secousses ont frappé «au cœur-même de la plaque indo-australienne», ce qui est «extrêmement rare», et non à la jonction entre deux plaques, ce qui est habituellement le cas.

Même si le processus doit s’étaler sur des millions d’années, la fracture de la plaque indo-australienne se déroule dans la zone au large de Sumatra où sont intervenus ces dernières années les «mégaséismes» d’Atjeh (une magnitude de 9,3, le 26 décembre 2004, suivi d’un tsunami qui a fait 230.000 victimes autour de l’océan Indien) et de Nias (8,7, l’année suivante). Les deux séismes d’avril 2012 n’ont pas provoqué de tsunami parce que les vagues ont «coulissé horizontalement l’une contre l’autre, sans mouvement vertical suffisamment important pour créer une lame de fond».

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Société Viêtnam

Vietnam : un barrage à l’origine de tremblements de terre

Des secousses supérieures à 4 sur l’échelle de Richter ont été enregistrées dans la province de Quang Nam. Le responsable : le réservoir d’un barrage.

Selon le site de Tuoi Tre, le séisme du 23 septembre, en fin de matinée, a été estimé à 4,8 sur l’échelle de Richter  à la hauteur du barrage hydroélectrique de Sông Tranh 2, dans le district de Bac Tra My, province de Quang Nam. Il n’y aurait pas de quoi faire trembler un Atjehnais, habitué à des séismes nettement plus puissants et dévastateurs. Mais le phénomène est nouveau à Bac Tra My et les premières secousses, début septembre, ont provoqué des paniques parmi les quelque cent mille habitants qui habitent en contrebas du barrage. Celle du 23 septembre, la quinzième en l’espace d’un mois, n’a pas fait de victimes mais provoqué des lézardes supplémentaires dans les murs d’habitations.

Inaugurés en février 2011, le barrage et la centrale électrique de Song Tranh 2 sont loin d’être satisfaisants. Des fuites (30 litres/seconde) ont été constatées dès le début et le sol s’est affaissé au pied du barrage. Le barrage a été construit par EVN (Electricité du Vietnam) pour un coût de 250 millions de dollars. C’est le barrage le plus important du centre du Vietnam : il est long de 640 mètres, haut de 98 mètres et sa capacité de 730 millions de mètres cubes peut générer 190 MW.

Les secousses enregistrées ces dernières semaines seraient liées à la masse de la retenue d’eau, selon des experts vietnamiens qui se sont rendus sur place, car il n’existe aucune ligne de faille à proximité. Ces séismes mineurs, causés par les activités humaines, sont liés dans le cas de Sông Tranh 2 à l’importance de la retenue d’eau. Tuoi Tre a rapporté que des scientifiques, venus examiner les fuites d’eau, ont eu la mauvaise surprise, à la mi-septembre, de découvrir que la terre s’était enfoncée au pied du barrage de deux mètres de profondeur sur des dizaines de mètres. Plutôt inquiétant.

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Asie Société

Gestion des catastrophes: bons points de l’OMS à la région

L’Organisation mondiale de la santé se félicite des progrès enregistrés dans la gestion des catastrophes naturelles. Un bilan encourageant.

«Les communautés ont été, largement, la source d’idées innovantes concernant une meilleure gestion des risques pour la santé lors de désastres ou de situations d’urgence. Les pays ont également renforcé les services en charge de la gestion des désastres. La coordination de la préparation avec plusieurs secteurs, y compris les ONG et le secteur privé, s’est nettement améliorée au cours des récentes années», a déclaré Samlee Plianbangchang, directeur de l’OMS pour l’Asie du sud-est, lors d’un séminaire, début juin à Bangkok.

La région est très exposée aux catastrophes naturelles. Les plus récentes crises ont été le tsunami de décembre 2004 en Indonésie et dans l’Océan indien,  le séisme de 2006 à Yogjakarta, les cyclones Sidr au Bangladesh et Nargis au Myanmar (Birmanie), les inondations en Thaïlande en 2011.  L’OMS estime que le tsunami de 2004 a représenté, dans la région, un tournant en ce qui concerne la gestion des désastres.

«Les pays ont établi leur capacité [de gestion] en tirant les leçons du tsunami de 2004. Ce fait a été clairement démontré lors du séisme de 8,7 sur l’échelle de Richter qui a affecté la côté d’Atjeh, en Indonésie, le 11 avril 2012», a estimé l’OMS dans une déclaration, en expliquant : «Le séisme a duré plus de quatre minutes et le tremblement de terre a été ressenti en Inde, en Thaïlande, aux Maldives et au Sri Lanka. Contrairement à ce qui s’est passé en 2004, les gens ont été évacués vers des terrains plus élevés, ce qui a sauvé des centaines de vies».