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Thaïlande: mort suspecte d’une ancienne star du cinéma

Pawana Chanachit a été retrouvée gisant dans un bassin de sa propriété. Les circonstances du décès de la « perle de l’Asie » restent troubles.

Lundi 10 septembre à trois heures du matin, Pawana Chanachit, 69 ans, a été retrouvée morte dans un bassin de sa propriété dans la province de Nakhon Pathom, à l’ouest de Bangkok. L’autopsie a conclu à un décès par noyade de l’ancienne actrice, rapporte le quotidien The Nation. Cependant, les circonstances de sa mort restent floues et ses proches ne croient pas à un accident, faisant valoir la fortune qu’elle avait accumulée et de supposés problèmes de couple. Son compagnon de 10 ans, Natthaphong Luangsiriku, 55 ans, est suspecté par certains.

Ce dernier a insisté sur le fait qu’il n’était pas présent au moment où l’actrice se serait noyée. Une dispute concernant des titres de propriété a eu lieu entre Natthaphong et des membres de la famille de Pawana, après que la disparition de l’actrice eut été signalée par un domestique mais avant que son corps soit retrouvé. Ce n’est qu’une fois seul que Natthaphong aurait découvert, à trois heures du matin, le corps sans vie.

La police continue de s’en tenir à la thèse de l’accident. Le général de police Jarumporn Suramanee en charge de l’enquête estime qu’une altercation avant la noyade est fortement improbable. Le  policier, cité par The Nation, déclare que «d’après les preuves, Pawana s’est rendue au pied du bassin pour nourrir les poissons, s’est agenouillée pour rendre hommage à une statue, s’est relevée puis s’est retournée, et a perdu l’équilibre avant de tomber tête la première dans le bassin.» En chutant, elle aurait pu heurter un socle en béton ou le fond du bassin qui l’aurait partiellement assommée, ce qui expliquerait la petite blessure constatée sur ses gencives, des égratignures sur le visage et quelques ecchymoses sur les bras et coudes.

Pawana Chanachit a été une star du cinéma asiatique dans les années soixante, tournant avec des légendes du cinéma thaïlandais comme Mitr Chaibancha et Sombat Methanee. Sa carrière s’est étalée de 1960 à 1979. Née en 1943 dans une famille d’origine chinoise, elle est devenue célèbre en 1960 avec le film Saeng Soon. Elle a obtenu à cette occasion un Golden Doll Award, la plus haute distinction cinématographique en Thaïlande. Elle avait été aussi la première actrice thaïlandaise à acquérir une renommée au délà des frontières du royaume. Ses rôles dans des films d’action hongkongais et des films japonais l’avaient fait connaître à l’étranger et lui avaient valu le surnom de « perle de l’Asie ». Elle était restée très populaire et détenait une richesse considérable, dont une flotte d’une vingtaine de voitures. Son patrimoine s’élève à 2,5 milliards de bahts, soit 66 millions d’euros.

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Thaïlande : ivre, une starlette fait des siennes

Après la tragique embardée de l’héritier Red Bull début septembre, une starlette fait à son tour parler d’elle sur les routes de Bangkok.

Dans la nuit du 10 au 11 septembre, rentrant d’une soirée arrosée avec ses amis, Piya ‘Giftza’ Pongkulapa, ancienne chanteuse du girl band Girly Berry, a été arrêtée à la suite d’un contrôle positif à un test d’alcoolémie rapporte le Bangkok Post. Selon la police, elle aurait dans un premier temps refuser de souffler dans le ballon, prétextant «être une célébrité et connaître beaucoup de policiers haut placés». Selon le policier qui l’a interpellée, elle lui aurait même tendu son téléphone en lui disant de parler à un «haut gradé».

L’arrestation a pris un tour cocasse lorsque des amis de la chanteuse et surtout la presse sont arrivés sur place. Après être sortie de sa voiture où elle s’était calfeutrée, la starlette a admis avoir bu de l’alcool dans un bar jusqu’à 1 heure du matin. Elle a ensuite déclaré à la presse : «L’officier de police m’a dit de souffler dans la machine mais je ne me sentais pas bien». Avant d’ajouter, sans rire : «Et quand je serai sobre, je soufflerai».

Après que le policier eut insisté, elle a fini par accepter le test. L’alcootest a indiqué un taux de 0.82 grammes d’alcool dans le sang, un niveau supérieur au maximum légal de 0.5 grammes. Relâchée après avoir versé une caution de 20.000 bahts (500 euros), elle a comparu le 12 septembre devant la cour provinciale de Phra Khnong et écopé, pour conduite en état d’ivresse, d’un mois de prison avec sursis, d’un an de mise à l’épreuve, de 3.500 bahts (85 euros) d’amende et de 12 heures de travaux d’intérêt général. Sa nuit agitée va lui couter cher puisque, en dépit de ses excuses formulées sur Twitter pour son comportement, la société RS qui l’emploie a pris la décision de la suspendre de trois à six mois.

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Culture Thaïlande

La Thaïlande attire les productions audiovisuelles

Les productions étrangères investissent le royaume pour bénéficier des conditions locales de tournage.

Que cela soit pour tourner des fictions, des séries télés, des documentaires ou des publicités, la Thaïlande séduit de plus en plus les producteurs et réalisateurs étrangers. La campagne marketing initiée par le Département du tourisme et l’Office du film de Thaïlande semble porter ses fruits. Le site eturbonews rapporte en effet que pas moins de 606 réalisations ont été produites par 46 pays différents en 2011, générant 39.2 millions de dollars de revenus pour le royaume. Sur le total, 296 tournages concernaient des publicités, 86 des séries télés et 35 des long-métrages.

Sans surprise, d’autres pays asiatiques comme l’Inde, le Japon ou la Corée du Sud sont les plus demandeurs, suivis par les pays européens. Ubolwan Sucharitakul, directeur par intérim du l’Office du film de Thaïlande, voit plusieurs raisons à l’attrait de son pays : « La Thaïlande a la chance de bénéficier de paysages uniques et de décors variés, ainsi que d’équipes techniques qualifiées et bilingues, qualités qui s’additionnent pour donner un excellent rapport qualité-prix – exactement ce que recherchent les productions aujourd’hui. »

Quelques productions françaises ont récemment tourné des films sur le sol thaïlandais. Luc Besson y a par exemple tourné son long-métrage sur Aung San Suu Kyi – « The Lady » – avec les décors, acteurs et équipes de tournage locaux. Christian Clavier y a aussi réalisé en partie sa première comédie : On ne choisit pas sa famille. Au niveau international, la pitrerie hollywoodienne Very Bad Trip 2 a été tournée dans la capitale. Nicholas Winding Refn, lauréat du prix de la mise en scène au festival de Cannes 2011, a lui aussi choisi Bangkok pour y placer l’intrigue de son nouveau thriller, Only God Forgives, avec Ryan Gosling en vedette et dont la sortie est prévue en 2013.