Ce charmant festival, dont l’origine remonte au XIIIème siècle, va être observé par des millions de Thaïlandais le 28 novembre.
Le 28 novembre prochain, jour de la pleine lune du douzième mois, des millions de Thaïlandais vont se rendre près d’une étendue d’eau : lac, fleuve, rivière ou bassin pour s’adonner au rite du loi krathong. Le krathong est une corbeille faite d’une section de tronc de bananier et décorée de feuilles de bananiers et de fleurs et sur laquelle on fiche trois bâtons d’encens et une bougie. Loi signifie « faire flotter » ou « laisser dériver ». Le rite consiste donc à faire flotter ces petites corbeilles et à les regarder s’éloigner tout en formulant un vœu. C’est aussi une manière symbolique de se débarasser des choses négatives accumulées durant l’année qui a précédé le festival.
Selon le Dictionnaire insolite de la Thaïlande, de Jean Baffie et Thanida Boonwanno (1), il s’agit également de « remercier la déesse de l’eau, Phra Mae Khongkra, qui offre le précieux liquide aux hommes pour leur consommation et pour s’excuser de jeter les ordures à la rivière ». La fête trouverait son origine dans l’ancien royaume de Sukhotaï au XIIIème siècle.
Phya Anuman Rajadhon, un expert de la culture thaïlandaise, précisait, dans un de ses livres, que, dans le passé, il était coutumier de déposer des piécettes ou un morceau de noix de bétel sur la corbeille flottante. Mais cette pratique n’est plus que rarement observée. Dans les villes, les krathong tendent à être plus sophistiqués que dans les campagnes et peuvent prendre la forme d’oiseaux ou de bateaux.
(1) Editions Cosmopole