Les deux séismes «colossaux» et récents au large de l’Indonésie sont le fruit de «la cassure progressive de la plaque tectonique indo-australienne».
Le site Maxisciences ( www.maxisciences.com ) fait état de travaux rapportés par la revue Nature le 26 septembre et qui estiment que «cette plaque se déchirerait littéralement en deux au large de Sumatra», la grande île du nord de l’Indonésie. Maxisciences poursuit : «Cette fracture serait à l’origine des colossaux séismes qui ont frappé le nord-est de l’océan Indien le 11 avril 2012 ». Ces «séismes jumeaux» ont été d’une magnitude de 8,6 et de 8,2 sur l’échelle de Richter.
Le premier séisme a été causé par «la rupture d’au moins quatre failles sous-marines en l’espace de 2 minutes et 40 secondes». Le second est intervenu «deux heures plus tard, quand une cinquième faille s’est rompue». Maxisciences rapporte que les secousses ont frappé «au cœur-même de la plaque indo-australienne», ce qui est «extrêmement rare», et non à la jonction entre deux plaques, ce qui est habituellement le cas.
Même si le processus doit s’étaler sur des millions d’années, la fracture de la plaque indo-australienne se déroule dans la zone au large de Sumatra où sont intervenus ces dernières années les «mégaséismes» d’Atjeh (une magnitude de 9,3, le 26 décembre 2004, suivi d’un tsunami qui a fait 230.000 victimes autour de l’océan Indien) et de Nias (8,7, l’année suivante). Les deux séismes d’avril 2012 n’ont pas provoqué de tsunami parce que les vagues ont «coulissé horizontalement l’une contre l’autre, sans mouvement vertical suffisamment important pour créer une lame de fond».