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Société Viêtnam

Vietnam : un manque critique d’instituteurs pour la rentrée

Le recrutement dans l’enseignement primaire et les jardins d’enfants se heurte à de sérieux obstacles au Vietnam. Le travail est dur et les salaires médiocres.

En vue de l’année scolaire 2012-2013, Hochiminh-Ville, la mégapole méridionale du Vietnam, a besoin de recruter 1000 instituteurs supplémentaires ainsi que 751 personnels en charge des jardins d’enfants. Selon le site VietnamNet, pour y parvenir, la municipalité a reporté la date de dépôt des candidatures et autorisé le recrutement d’enseignants ne disposant que d’un permis de résidence temporaire. Mais le nombre des candidats est insuffisant : 440  pour les crèches et 525 pour le primaire.

Dans le quartier de Tan Phu, où le déficit d’enseignants est déjà chronique, 130 candidats seulement se sont présentés alors que 291 postes sont à remplir. Dans les écoles normales, la majorité des étudiants sont des migrants qui ne disposent même pas de permis temporaire de résidence. En outre, la rotation du personnel enseignant est très forte en raison du bas niveau des salaires et des contraintes du métier.

La situation est également critique dans le delta du Mékong, où les jardins d’enfants ont besoin de recruter 2300 personnels d’encadrement. La seule province d’An Giang a un déficit de 410 enseignants dans le primaire (y compris les crèches). En outre, danns les universités, le nombre des étudiants en pédagogie baisse régulièrement.

Un recent rapport de l’Institut de recherches de l’éducation et de la science souligne que plus de 50% des enseignants regrettent d’avoir choisi leur métier, dont 41% des instituteurs. Les raisons : leurs revenus sont trop maigres pour élever leurs propres enfants et ils doivent trouver d’autres ressources. Plus de la moitié des enseignants ont exprimé leur lassitude. Le nombre d’heures de travail est souvent supérieur de 50% à ce qui est stipulé (40 heures par semaine).

A Hanoi, les jardins d’enfants de l’enseignement public  peuvent compter de 50 à 70 enfants. Mais de nombreux parents n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les crèches privées. Les classes sont surchargées. «Les enseignants sont épuisés et les enfants s’ennuient», écrit VietnamNet.

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Politique Viêtnam

Vietnam : afflux illégal d’ouvriers chinois à Haiphong

Les entrepreneurs chinois engagent des compatriotes sur leurs chantiers au Vietnam alors que la loi y interdit le recrutement de travailleurs étrangers non-qualifiés.

Selon le Département du travail de la municipalité de Haiphong, plus de deux cents entreprises locales et étrangères du grand port septentrional du Vietnam font appel à du personnel étranger. Fin mai 2012,  2206 ouvriers étrangers disposaient de permis de travail, dont 87% de ressortissants chinois. Ces permis sont valables un an et les employeurs doivent, à leur expiration, faire une demande de renouvellement. Toutefois, rapporte le site VietnamNet, «très peu d’employeurs suivent à la lettre la procédure et beaucoup ne rendent pas les permis».

Les agents en charge du contrôle des ouvriers étrangers éprouvent du mal à déterminer leur statut parce que «le nombre des travailleurs étrangers change régulièrement», explique un fonctionnaire du Département du travail. Démarrée en 2005, la construction d’une usine thermique dans le district de Thuy Nguyen emploie, selon les phases, entre 2000 et 3000 ouvriers. Ce projet était censé créer des milliers d’emplois pour les locaux. Actuellement, 1500 Chinois ont été recrutés et disposent de permis de travail d’un an. Des inspections ont, toutefois, mis à jour la présence de «nombreux Chinois sans qualifications et sans papiers d’identité».

Sur le site du projet, les ouvriers vietnamiens, en minorité, se plaignent de discrimination,  notamment en ce qui concerne les paies, qui peuvent être jusqu’à sept fois supérieures en faveur des Chinois.  Un représentant du Département du travail de la municipalité affirme que les entrepreneurs chinois ignorent les demandes en ce qui concerne les recrutements de locaux. L’une des raisons avancées est l’obstacle présenté par la langue, une autre est l’indiscipline des Vietnamiens. En fait, selon un cadre vietnamien du projet, de nombreux Chinois recrutés sont «des illettrés, qui ne savent que signer les reçus de leurs salaires». De nombreuses autres provinces ou municipalités vietnamiennes signalent régulièrement la présence de personnel chinois non-qualifié et, donc, illégalement recruté par des entreprises chinoises.