Catégories
Thaïlande Tourisme

Les agences touristiques russes de Phuket forcées à la fermeture

Une révolte des chauffeurs de taxi et de tuk-tuk a poussé les autorités de Thaïlande à fermer provisoirement les agences russes de tourisme de deux plages de Phuket.

Les tensions s’étaient accumulées entre les chauffeurs de tuk-tuk et de taxi et les agents touristiques russes près des plages de Karon et de Kata et l’explosion n’était qu’une question de temps. Dans la soirée du 3 janvier, une centaine de ces chauffeurs a bloqué la circulation durant une heure devant le commissariat de Karon pour faire passer leur message: la guerre des prix des transports menée par les agences russes de tourisme menace leur survie économique. Selon le chef municipal de Karon, Winai Chidchiew, cité par le webzine Phuket Gazette, « les Russes ont ouvert plus de cent agences de tourisme à Kata et à Karon pour vendre des packages ». Winai précise que ces agences « proposent aussi des services de transport à des prix tellement bas qu’ils affectent les revenus des locaux ».

Des pourparlers entre les chauffeurs et la police de Karon ont amené cette dernière à décider la fermeture provisoire de toutes les agences russes de Karon et de Kata, deux des principales plages de Phuket, en attendant qu’une solution soit trouvée. Les entreprises de tourisme russes, présentes depuis plus d’une décennie à Pattaya et depuis plusieurs années sur l’île de Koh Chang, ont fortement renforcé leur présence à Phuket ces dernières années, provoquant le ressentiment de nombreux entrepreneurs locaux.

Catégories
Société Tourisme Viêtnam

Vietnam : des tuk tuk pour Hanoï. Une bonne idée ? Voire…

L’Association du transport de Hanoï propose l’acquisition de tuk tuk pour décongestionner la capitale. Une solution qui offre avantages et inconvénients.

Le tuk tuk à 3 ou 4 roues est fréquent en Inde ou en Thaïlande. A Bangkok, ville plate au même titre que Phnom Penh ou Hanoï, cet engin peu puissant mais très maniable est fréquemment utilisé pour promener le touriste étranger, y compris sur les grandes avenues. Selon Tuoi Tre, l’idée de Bui Danh Lien, président de l’Association de transport de Hanoï, est de l’introduire dans la capitale du Vietnam pour une autre raison : assurer les liaisons entre les communes ou les quartiers afin de transporter les passagers, par exemple, jusqu’aux arrêts d’autobus, sans les laisser circuler sur les grandes avenues ou les autoroutes interurbaines.

Le tuk tuk est conçu pour transporter 3 ou 4 passagers (il en transporte parfois le double quand le règlement n’est pas appliqué). Il a souvent remplacé le cyclo-pousse et le taxi-moto (le client est sur le siège arrière), xe-ôm (pour ‘moto-embrasser’) au Vietnam, moto-dob (pour ‘double’) au Cambodge. A Hanoï, les derniers cyclo-pousses sont ceux de voyagistes ou d’hôtels de luxe utilisés pour trimbaler les clients (et sont la cause d’embouteillages dans la vieille ville car ils se déplacent par groupes de 10 ou 20, lentement et à la queue-leu-leu, interrompant la circulation).

Ouvert à tous vents, et même avec la protection d’une capote contre la pluie, le tuk tuk offre l’inconvénient de récupérer les fumées des tuyaux d’échappement et d’être peu praticable par mauvais temps (les coups de crachin, à Hanoï peuvent durer quelques jours en hiver ; en été, la chaleur y est intense). Peut-il débarrasser les rues de la capitale vietnamienne d’au moins une petite partie de ses motos ? Dans le Vieux Quartier, celui des 36 rues, hautement touristique, le débarquement de tuk tuk pourrait avoir l’effet contraire : les rues sont très étroites et seules les motocyclettes parviennent à se déplacer facilement entre les nuées de piétons.

En tout cas, le ministère des Transports, selon Thanh Nien, est hostile à cette initiative. Il fait valoir qu’un type de tuk tuk, intitulé xe-lam, a circulé voilà quelques années mais qu’il s’est révélé inadapté. Le ministère préfère investir dans les transports en commun urbains, tels l’autobus, le tramway ou le métro.